Variole du singe: un cas confirmé et un décès
L’épidémie de variole du singe ( Monkey Pox ) a été confirmée dans la région du Centre. Le foyer a été détecté dans le district de santé d’Ayos le 08 janvier 2020.
Le système de surveillance épidémiologique a enregistré deux cas suspects chez un nourrisson et sa mère, après Akonolinga dans le Nyong et Mfoumou, à quelques kilomètres d’entrée dans la région de l’Est. Le nourrisson est malheureusement décédé le 02 janvier 2020. A ce jour, selon le ministère de la santé publique, on sait qu’il y a un cas confirmé et un seul décès. Aucun autre cas suspect n’a été notifié jusqu’à présent.
La variole du singe est une maladie qui fait l’objet d’une surveillance épidémiologique permanente. La riposte s’organise autour des cas avec les différents secteurs ministériels. Cela consiste à mettre en place des mesures de prévention et de contrôle notamment : Prendre en charge les cas le plus rapidement possible afin d’éviter les complications et la propagation de la maladie. Rechercher toute personne ayant été en contact avec un malade et assurer son suivi. Continuer la surveillance en santé animale pour identifier les espèces incriminées et Sensibiliser les populations. Tout ceci se fait dans le respect du concept « Une santé » qui met en exergue la collaboration entre la santé humaine, animale et environnementale pour faire face aux problèmes de santé publique.
Selo le ministère de la santé publique, des mesures d’hygiène sont à respecter particulièrement par les populations des zones des forêts sont les suivantes : éviter tout contact avec les rongeurs et les primates ou leurs liquides biologiques; se protéger avant de manipuler la viande des espèces incriminées ; se laver les mains avec de l’eau propre et du savon après toute manipulation de viande ; cuire soigneusement cette viande avant de la consommer ; éviter tout contact physique avec des personnes malades ou des matières contaminées.
Cliniquement, la variole du singe est semblable à la variole ; cependant, les lésions cutanées sont plus souvent groupées et des adénopathies (des ganglions lymphatiques), surviennent dans la variole du singe (ou orthopoxvirose simienne ou variole simienne, ou monkeypox) mais pas dans la variole. Une infection bactérienne secondaire de la peau et des poumons peut se produire.
Il convient de relever que le Cameroun a déjà connu des épidémies de variole du singe en 1976 et 1989 dans la région du Centre et plus récemment en 2018 et 2019 dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. La région de l’Est, avec sa réputation de zone forestière est une zone potentiellement épidémiologique.
Géraldine IVAHA