YARHA 6 : 20 millions de FCFA pour le meilleur film
L’information a été donnée lors d’une conférence de presse à Yaoundé, le 16 octobre 2019, par le comité d’organisation du festival de la semaine internationale du 1er film.
La 6ème édition du festival Yarha qui se déroulera du 24 novembre au 1er décembre 2019 à Yaoundé annonce des changements significatifs dans l’univers du 7ème art camerounais et de l’Afrique centrale en général. Pour ce rendez-vous annuel, 20 millions de FCFA et 10 millions de FCFA sont prévus respectivement pour le prix «Diamant d’Ongola», réservé au meilleur film et le prix «Sita Bella » du meilleur réalisateur.
Des cagnottes de l’association Yara, qui vise à soutenir la carrière des jeunes réalisateurs. «Les prix seront attribués et financés par les marques et mécènes qui souhaiteront lier leur histoire à celle du cinéma au Cameroun», précise le comité d’organisation. Ces primes prévues par le festival, rentrent dans le cadre des innovations de la 6ème édition de Yarha.
Le comité d’organisation indique un intérêt timide des mécènes à soutenir les productions cinématographiques. «Il n’y a pas réellement un sujet ou un scénario qui captive l’attention du financier», précise Sylvie Nwet, promotrice du festival. Qui ajoute que «Faire un long métrage suppose passer par une phase académique, avoir réalisé au moins trois (03) courtmétrages puis un longmétrage. Or les films généralement reçus, notamment ceux des Camerounais ne sont pas souvent les premiers films».
Avec un goût de l’innovation, l’édition 2019 du festival Yarha met en lumière le rôle de la «musique au cinéma ». Ce qui justifie l’intérêt accordés par les artistes musiciens à cette édition. «Je peux apporter ma modeste contribution à ce festival et aujourd’hui, j’aimerais m’investir dans les musiques de film, je crois que cette édition sera une bonne expérience», révèle Roger Samnig, leader du groupe X-Maleya.
Comme la précédente édition, le festival donne une place de choix à la gent féminine. Il sera question une fois de plus d’inciter et d’encourager davantage les femmes à se lancer dans la production des œuvres. Fidèle à son idéologie, Yarha qui signifie «Premier» en langue bassa, va mettre en compétition les premiers films des jeunes réalisateurs.
Il sera aussi question d’honorer les activités connexes qui gravitent autour du cinéma. Notamment, les matins petit-déjeuner pour les plus jeunes, la rencontre des femmes cinéastes d’Afrique centrale, et Yaoundé film Lab véritable incubateur des jeunes pousses du cinéma de la sous-région Afrique centrale. En outre, la journée 27 novembre, dédiée aux femmes cinéastes, Yarha découverte talent et le colloque sur le thème : «musique au cinéma».
Fabrice BELOKO