Vision 2035 : le Minepat consulte les sectorielles pour la deuxième phase
Depuis le mardi 17 septembre 2019 à Yaoundé, et pendant une semaine, des conférences de planification y relatives sont organisées.
La longue marche est toujours en cours. Celle qui mène vers « Un Cameroun émergent, démocratique et uni dans sa diversité ». Cette vision, dite « Vision 2035 », est le fil conducteur d’un processus en trois phases. Dont la première, 2010-2019, est en cours d’achèvement. Il ne fallait donc pas attendre son aboutissement. Les stratèges de la République se projettent déjà vers 2020-2030. Cette deuxième décade doit consolider les acquis de la précédente. Mais aussi en corriger les écarts. Pour une meilleure planification. Pour cela, une série de consultations est menée. Le secrétaire général (SG) du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), révèle : « A la base, après les consultations d’usage auprès des populations, des collectivités territoriales décentralisées, de la société civile, du secteur privé, des parlementaires, des universitaires, les administrations et des consultants d’accompagnent ont établi les premiers diagnostics ». Jean Tchoffo fixe alors le cap pour la série de conférences sectorielles de planification débutée ce mardi 17 septembre 2019 à Yaoundé : « Il s’agit [entre autres] de renforcer les diagnostics établis préalablement ». Mais aussi et surtout : « Améliorer la cohérence gouvernementale autour de cette vision ». Au final, le master of ceremony de ces agapes intellectuelles entre SG de ministères indique qu’« il est question [pour nous] de contribuer à l’amélioration des orientations stratégiques des sectorielles. Nos travaux ont pour objectif de formuler les orientations stratégiques au niveau de chaque secteur, pour servir d’input à l’élaboration de la stratégie nationale, au titre de la deuxième phase de la Vision 2035. » La note d’information conforte cette posture : « Les administrations publiques ainsi que les établissements publics administratifs concernés par chaque secteur vont examiner les problèmes majeurs, les enjeux et les défis auxquels ils feront face dans la prochaine décennie, […] valider les réformes, les orientations et les pistes d’actions, et s’assurer de leur cohérence intra et intersectorielle dans le cadre de la mise œuvre de la phase 2 de la Vision 2035. »
Et c’est l’entrée en scène du chef de la division de laprospective et de la planification stratégique du Minepat. Ernest Nnanga rafraîchit les mémoires. Et les prédispose aux travaux qui s’étalent du 17 au 25 septembre 2019. Son exposé pose le diagnostic de la première phase. Il indique également les orientations. Les échanges en révèlent quelques manquements. Le premier coup de semence vient du ministère des Relations extérieures (Minrex). Son plénipotentiaire décèle « un déficit de renforcement de l’intégration ». Il justifie : « Le Cameroun est considéré comme la courroie de transmission entre l’Afrique centrale et l’Afrique occidentale. Cette position stratégique nous impose de jouer un rôle important dans les échanges au sein de la zone de libre-échange continentale africaine.» Le représentant du Minrex souhaite par ailleurs qu’« un accent soit mis sur la coopération internationale ». Mais aussi sur « l’humanisation de nos actions ». Une autre défaillance décelée par une participante : « Une absence d’éléments de durabilité dans le document présenté. Nous souhaitons que les actions à engager tiennent compte de cet aspect au risque de fragiliser notre option pour un développement durable ». Les bases ainsi posées, l’on pouvait passer aux travaux proprement dits. Les organisateurs les ont disséqués en sept chapitres : rural, infrastructures, industries et services, santé, éducation, services sociaux et gouvernance. La démarche est la même : « Echanges autour du diagnostic et des orientations suivis de la présentation des grandes problématiques, de la prise de parole des administrations sectorielles concernées et de la synthèse des propositions.
Bernard BANGDA
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