Transport urbain: Le Cameroun projette d’importer 8000 taxis et tricycles

Un mémorandum d’entente relatif à cette initiative qui vise à améliorer la mobilité urbaine et à rénover le parc automobile national a été signé avec la société Songuo Motors, le 13 mars à Yaoundé.

« Cameroon Taxi Project ». C’est le projet innovateur que le Cameroun entend mettre en œuvre dans l’optique de l’amélioration de la mobilité urbaine et de la rénovation de son parc automobile. Un mémorandum d’entente y afférent a été signé entre le Cameroun, représenté par Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, le ministre des Transports (MINT), et la société Songuo Motors, le 13 mars dernier dans la capitale politique camerounaise.

Ce partenariat prévoit dans les détails l’importation de 3 000 taxis et de 5 000 tricycles qui seront mis en circulation dans les grandes villes du Cameroun. « Cette phase consistera, grâce à l’accompagnement de l’État en matière exonération fiscale et douanière, à mettre à la disposition des acteurs du transport à des coûts avantageux, sous forme de prime à la casse ou de leasing, des véhicules pour le type de transport qu’ils exercent ou qu’ils souhaitent exercer », a souligné le ministre Ngalle Bibehe.

Il prévoit en outre une seconde phase. Elle consistera en la création d’une usine de montage avec une production régulière de 10 000 véhicules et 40 000 tricycles en moyenne par an. L’objectif étant pour cette seconde phase, à en croire le gouvernement, d’assurer de l’approvisionnement permanent du parc automobile national, mais également, il est question pour le pays de bénéficier du transfert des technologies afin de se mettre à la pointe de la technologie hybride en matière de construction automobile.

Le président-directeur général du constructeur sud-coréen, Yong Bok Shi, a exprimé sa gratitude envers les autorités camerounaises et a affirmé sa conviction quant au succès de l’initiative. Il a promis de garantir une amélioration significative du secteur automobile au Cameroun, en mettant l’accent sur des véhicules qui répondent aux normes de sécurité et d’écologie. « Les prototypes de véhicules à importer ont été soigneusement sélectionnés pour s’assurer de leur conformité et de leur adaptabilité aux besoins locaux », a-t-il affirmé.

Conçus pour être à la fois économiques et écologiques, avec une faible consommation de carburant et un système intégré de vidéo-surveillance et de paiement électronique, ces véhicules modernes visent alors à améliorer la sécurité des passagers et à faciliter les transactions, rendant le transport urbain plus accessible et fiable. Le gouvernement a d’ailleurs, à ce sujet, affirmé avoir pris le soin de procéder à toutes les études et tests nécessaires y afférents. « Nous avons prescrit les exigences techniques en matière de construction, tenant compte de l’état du réseau routier national, des habitudes des usagers de la route, etc. À l’issue de cette étape et après évaluation du rapport y afférent par les experts automobiles et les équipes techniques du MINT, il a été constaté que ces prototypes sont conformes aux normes techniques exigées par la réglementation et adaptés à l’activité de transport par taxi au Cameroun », a rassuré le ministre des Transports.

Prévu pour générer des milliers d’emplois, tant dans sa phase d’importation que dans celle de la production locale, « Cameroon Taxi Project » s’inscrit dans un contexte où le besoin d’un système de transport urbain efficace et durable est plus pressant que jamais.

Par Julien Efila

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