Téléphonie mobile: Des solutions pour améliorer la couverture du réseau
A l’initiative de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) les différents opérateurs exerçant dans le secteur se sont concertés récemment à Yaoundé, à l’effet de faire un diagnostic et trouver des solutions allant dans le sens de l’amélioration de la qualité de leurs prestations.
Dans le cadre de la recherche des voies et moyens pour améliorer la couverture du réseau, les trois principaux opérateurs du secteur des télécommunications au Cameroun et l’Agence de régulation des télécommunications (ART) se sont concertés du 8 au 10 avril 2025 en vue de faire le point sur la qualité de service.
Des concertations initiées dans le but d’évaluer les efforts déployés pour améliorer la qualité de service (QoS) et assurer une couverture réseau optimale sur l’ensemble du territoire. Au cours des échanges avec les différents opérateurs, un certain nombre de griefs ont été émis et des engagements pris. Le Directeur de l’Agence de Régulation des Télécommunications aura, à chaque fois, pris le soin de prendre acte des promesses d’amélioration de la qualité du service. De manière concrète, les promesses faites après la campagne « Mode Avion » ont été évaluées et chaque opérateur a reconnu qu’il y’a encore des améliorations à apporter. L’ART a rappelé ses exigences en matière de transparence et de communication : « Il faut que tout ce qui touche à l’écosystème des télécommunications soit porté à la connaissance du public », a-t-on martelé ici.
S’agissant du bilan des activités, il ressort clairement des exposés qu’un certain nombre de réalisations ont été enregistrées en 2024, en dépit des perturbations liées à la mauvaise qualité du réseau. Orange Cameroun dit avoir, depuis 2 ans, engagé plusieurs actions. Selon Patrick Benon, l’opérateur a tenu ses engagements malgré que les clients ne soient pas satisfaits. « Ce ne sont pas les actions qui ont manqué », a reconnu humblement Patrick Benon. La faute, réitère-t-il, aux incidents survenus dans la région du Sud où il y a eu des coupures de la fibre optique.
60 milliards Fcfa d’investissements
Sans oublier Yaoundé où la variation de l’électricité fournie par Eneo est source de perturbations. Et de prendre l’engagement en promettant que tous ces manquements pourront s’estomper d’ici fin 2025 si et seulement si Orange Cameroun parvient à implémenter son plan d’investissements. Cinq axes constituent ce plan. Il s’agit notamment de la couverture et de l’extension réseau (QoS) dans les zones rurales, de la capacité et de la densification (QoS), de la résilience de l’infrastructure.
Et le DG d’Orange de rappeler que son entreprise va travailler sur ce qu’on appelle les éléments cœur du réseau pour qu’il soit plus résilient, plus sécurisé. « Nous avons parlé également du développement de l’IT, des plateformes qui vont permettre de soutenir la digitalisation, la transformation digitale du pays et de l’économie numérique. On sait qu’il y a beaucoup d’attentes parmi les jeunes pour avoir des outils afin de développer leurs applications ». Ce plan d’investissements est évalué à environ 60 milliards de FCFA en 2025. Et donc 21 milliards devraient être consacrés à la couverture, 18 milliards de FCFA à la capacité, 6 milliards de FCFA à la résilience, 900 millions de FCFA à l’engagement et 10 milliards de FCFA aux plateformes de services.
S’agissant des obligations de couverture de la qualité de services, Orange Cameroun présente ces chiffres : 323 obligations conformes fin mars 2025, soit un taux de réalisation de 74% ; 30 obligations de période 2018-2023 sont réalisées, dont 16 obligations en cours de finalisation en 2025 ; 14 obligations pour lesquelles Orange est confronté à des difficultés et 81 obligations en cours de réalisation et à finaliser avant le 31 décembre 2025. Se montrant optimiste pour l’avenir et rassurant à souhait, Patrick Benon annonce : « Nous serons à 97 % de réalisation de nos obligations de couverture à fin 2025, les 3 % restants dépendent de l’amélioration des conditions de sécurité et de la possibilité de disposer ».
Evariste Menounga
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