Stratégie: UBA capitalise sur l’Afrique pour soutenir sa croissance et ses dividendes
Portée par la performance de ses filiales africaines, la banque panafricaine affiche une solidité financière renforcée et mise sur la technologie pour consolider son expansion.
United Bank for Africa (UBA) aborde 2025 avec confiance. Le groupe bancaire, présent dans vingt pays africains et sur quatre continents, enregistre une progression solide de ses indicateurs financiers au premier semestre. À Lagos, son directeur général, Oliver Alawuba, a réaffirmé l’engagement du groupe à « offrir une valeur durable à long terme » à ses actionnaires, misant sur un modèle diversifié et une expansion maîtrisée.
Selon les résultats publiés au 30 juin 2025, les revenus bruts de la banque ont grimpé de 17,3 %, atteignant 1 608 milliards de nairas (plus de 5 300 milliards FCFA) contre 1 371 milliards (4 524 milliards FCFA)un an plus tôt. Les revenus d’intérêts ont bondi de près de 33 %, tandis que les dépôts totaux ont progressé de 11,9 %, pour atteindre 27,6 billions de nairas (91 080 milliards FCFA. Les actifs du groupe s’élèvent désormais à 33,3 billions (109 890 milliards FCFA), contre 30,3 billions (99 990 milliards FCFA) en décembre 2024. Des chiffres qui traduisent la robustesse d’une institution en pleine phase de consolidation.
Mais c’est surtout la contribution croissante des filiales africaines qui attire l’attention. « Dans beaucoup de ces pays, nous sommes devenus une banque systémique. Leur contribution à notre bénéfice avant impôts a atteint 53 %, et cette dynamique va se poursuivre », souligne Oliver Alawuba. Une affirmation qui illustre la réussite du modèle panafricain de la banque, fondé sur une présence équilibrée entre marchés anglophones, francophones et lusophones.
Au-delà de la performance financière, UBA met l’accent sur la transformation numérique. La banque, qui sert plus de 45 millions de clients dans le monde, investit massivement dans des solutions digitales destinées à fluidifier les opérations et à améliorer l’expérience client. « Nous continuons d’exploiter la technologie et l’innovation comme leviers essentiels de compétitivité », confirme Ugo Nwaghodoh, directeur exécutif chargé des finances et des risques. Qui indique que ces investissements permettent à la banque de diversifier ses sources de revenus et d’élargir sa clientèle, notamment auprès des jeunes et des petites entreprises. UBA veut ainsi se positionner comme la banque de référence pour une génération africaine tournée vers la digitalisation et l’entrepreneuriat.
Autre signal fort : la promesse de maintenir une politique de dividendes attractive. « Sur la base des chiffres actuels, nous serons en mesure de verser un dividende compétitif pour le reste de l’année », a rassuré Alawuba lors de la conférence téléphonique avec les investisseurs. L’institution, qui emploie plus de 25 000 personnes, reste fidèle à sa mission : stimuler la croissance économique du continent tout en soutenant l’inclusion financière. Présente aussi à Londres, Paris, Dubaï et New York, UBA ambitionne désormais de devenir la passerelle financière incontournable entre l’Afrique et le reste du monde.
« Nos opérations interconnectées à travers l’Afrique constituent un solide bouclier contre les chocs locaux », insiste Nwaghodoh. Il assure que cette stratégie, fondée sur la résilience et la proximité, illustre la vision d’une banque qui voit dans la diversité de ses marchés non pas une contrainte, mais une force.
H.T

