Sénat : Le cas Niat Njifenji

Cette année 2025 comme avant, il avait été très absent du pays, notamment à la cérémonie de présentation de vœux au Président de la République.
Très affaibli par la maladie, et presque grabataire, Niat Njifenji, deuxième personnalité de la République, a été très absent durant les sessions parlementaires ces dernières années pour cause de maladie. Certaines sources ont même annoncé sa mort. Mais, il en était rien. Cette année 2025 comme avant, il avait été très absent du pays, notamment à la cérémonie de présentation de vœux au Président de la République. Depuis plusieurs années, c’est le premier vice-président, Aboubakary Abdoulaye, qui conduit les affaires courantes du Sénat.
Marcel Niat Njifenji est né le 26 octobre 1934 à Bangangté dans la région de l’Ouest. Après ses études primaires et secondaires au Cameroun sanctionnées par un baccalauréat (mathématiques élémentaires) en 1955, il obtient une licence en sciences physiques et mathématiques à la Faculté des Sciences de Clermont-Ferrand. Il y ajoute un diplôme d’ingénieur de Supélec avant de prendre le chemin du retour au Cameroun.
De retour au Cameroun, il est intégré dans la fonction publique le 31 décembre 1960, au grade d’ingénieur des ponts et chaussées et des services techniques de l’État. Détaché le 6 décembre 1962 à l’Energie électrique du Cameroun (ENELCAM), il est responsable du Bureau d’études et à ce titre participe aux travaux de construction du barrage hydroélectrique d’Édéa.
À la création de la Société d’Électricité du Cameroun (EDC) en 1965, il est nommé Chef du service Études et travaux neufs. À ce poste de 1965 à 1972, seront étudiés et réalisés sous sa conduite les premiers ouvrages de transport, de répartition et de distribution de l’énergie électrique et l’amorce de l’électrification rurale avec des techniques et des matériaux adaptés au contexte local.
Le 1er janvier 1973, il est nommé directeur général adjoint de l’EDC après avoir assumé quelque temps les fonctions d’attaché au directeur général chargé des études et de la programmation. De mai 1974 à avril 1984 et de septembre 1989 à juillet 2001, il est directeur général de la SONEL (Société nationale d’électricité du Cameroun), société qu’il a créée sous les directives du Président de la République du Cameroun en fusionnant les sociétés préexistantes dans le pays : ENELCAM, EDC et POWERCAM.
Carrière politique
Élu député du RDPC dans le Ndé en 1992, il quitte son mandat de député pour continuer à exercer ses fonctions de Directeur général de la SONEL qu’il cumule avec sa fonction de Vice-Premier ministre. Membre du comité Central du RDPC, il est maire de la commune de Bangangté de 2003 à 2007. Depuis la création du Sénat, il en assure la présidence.
M.F.