Ressources forestières et minières: Vers une inclusion réelle des populations riveraines

C’est l’objectif de la démarche du réseau des parlementaires pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale (Repar), dont la vision a été dévoilée lors d’un point de presse le 8 novembre à Yaoundé.

Les membres du REPAR sous la conduite de leur coordonnateur régional, l’honorable Jean Jacques Zam était face à la presse. Avec pour objectif de s’entretenir avec les hommes et les femmes des médias sur des questions de préservation de la biodiversité en Afrique centrale à la suite d’une série de descentes dans le bassin forestier du Congo.

Il a été question pour la délégation composée de parlementaires du Cameroun, du Congo et du Gabon de toucher du doigt le quotidien que vivent les populations riveraines aux sites d’exploitation forestière et surtout minière qui se profile à l’horizon au Cameroun et Congo.

Pendant 10 jours, il a été question pour la délégation d’inspecter le terrain pour mieux faire l’inventaire des difficultés que rencontrent les populations qui vivent à proximité des espaces forestiers dans lesquels ont cours l’exploitation forestière et bien évidement l’exploitation minière qui se fait encore beaucoup plus de façon artisanale.

A l’issue de ces multiples descentes, le REPAR est parvenu à la conclusion selon laquelle, les populations riveraines sont encore demanderesses des bénéfices réels de l’exploitation forestière et même minière. « Les efforts sont faits en matière d’exploitation forestière, mais pour ce qui est de l’exploitation minière, elle est encore en pointillés, on a noté que beaucoup est attendu de cette exploitation et devrait contribuer à mieux protéger les riverains », a signalé, l’honorable Jean Jacques Zam.

Cette démarche du REPAR intervient dans un contexte de frémissement relativement à l’exploitation minière. Surtout au moment où le projet d’exploitation minière qui implique le Cameroun et le Congo entend démarrer en 2025. Le REPAR qui a pour mission d’assurer la participation des parlementaires à la protection de l’environnement, à la conservation de la biodiversité et à la gestion durable des écosystèmes envisage formuler les recommandations à l’intention des décideurs pour minimiser les problèmes environnementaux et permettre aux riverains de pouvoir mieux vivre des effets induits de tels projets.

Sur la question de la préservation de certaines espèces fauniques, le coordonnateur régional a insisté sur le fait que le prélèvement des espèces fauniques des populations riveraines, pour les besoins de subsistance n’est pas interdit mais c’est la destruction des espèces protégées pour des besoins mercantiles qui est interdite. En d’autres termes, le prélèvement à grande échelle qui est souvent du fait des braconniers, est proscrit. Dans le but de permettre aux populations riveraines de vivre des effets induits de l’exploitation minière et même de l’exploitation forestière le REPAR entend s’investir pour l’harmonisation des textes et politiques et de la mise en œuvre synergique du plan de convergence. « Nous qui avons l’ambition d’infléchir le cours des choses, nous devons muscler notre démarche. Si notre démarche est cohérence et musclée, si elle est solide, forcément on aura des réponses efficaces en face venant des décideurs », a soutenu Jean jacques Zam.

Rappelons que cette mission parlementaire a permis de disposer de l’information à jour sur l’état de la biodiversité en Afrique centrale et son impact sur les populations riveraines en vue de contribuer à la formulation des solutions efficaces favorisant la conservation de la biodiversité et gestion durable des aires protégées dans le bassin du Congo.

Julien Efila

About Post Author

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Solve : *
25 + 25 =


Enregistrez vous à notre newsletter