Redevance faunique 2023-2024 : 130 millions à distribuer aux communes et communautés riveraines du Nord

L’annonce de Jules Doret Ndongo, à l’occasion du lancement officiel de la saison cynégétique 2024-2025, le 20 février à Garoua vise à renforcer la gestion participative de ces ressources animales essentielle à l’atteinte des objectifs de développement du Cameroun.

Le 20 février, dans la capitale régionale du nord, le ministre des Forêts et de la Faune, a officiellement lancé la saison cynégétique 2024-2025, marquant ainsi une étape importante dans la gestion des ressources fauniques au Cameroun. Lors de cet événement, il a révélé que les communes et les communautés riveraines bénéficieront d’un montant global d’environ 130 millions de F.CFA au titre des redevances fauniques pour la saison 2023-2024. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une gestion participative, conformément à la Loi portant régime des forêts et de la faune.

Le ministre a souligné l’importance d’associer les communes et les communautés riveraines à la gestion des zones d’intérêt cynégétique. « Mon département ministériel s’active à associer les communes et les communautés riveraines à la gestion des zones d’intérêt cynégétique ainsi qu’au partage des bénéfices qui en découlent », déclaré, Jules Doret Ndongo. Cette approche vise à renforcer la responsabilité des acteurs locaux dans la protection de la faune et à garantir que les bénéfices de la chasse soient partagés équitablement.

En contrepartie des bénéfices directs et indirects de la chasse, les communes et communautés riveraines ont la responsabilité de s’impliquer activement dans la gestion et la protection de la faune. Cela inclut des initiatives de surveillance, la dénonciation des braconniers et la mise en œuvre d’activités compatibles avec la pérennisation des aires protégées. Le ministre a insisté sur le fait que la gestion efficace de la faune nécessite une synergie entre plusieurs acteurs, y compris les administrations locales, afin de mener à bien la politique forestière et faunique du pays.

Défis

Les défis auxquels le Cameroun est confronté, tels que la transhumance, l’orpaillage et le braconnage, demeurent préoccupants. Le ministre a reconnu que ces fléaux doivent être réduits à leur plus simple expression pour préserver la richesse et la diversité de la faune camerounaise. « Notre principal défi demeure d’arriver à réduire ces fléaux à leur plus simple expression », a-t-il affirmé.

La région du Nord, avec sa biodiversité unique, est une destination touristique de choix, et ces atouts doivent être préservés pour garantir un avenir durable. « J’en appelle alors à une prise de conscience collective et à une mutualisation des efforts afin de prévenir une situation de perte irréversible de ces atouts », a-t-il déclaré.

Dans cette optique, Jules Doret Ndongo a appelé à une collaboration étroite entre son département ministériel, le ministère de la Défense, les administrations partenaires, les amodiataires, les communes et les communautés riveraines, ainsi que les organisations de conservation.

Les ressources forestières et fauniques sont essentielles pour la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30). La valorisation et l’exploitation durable de ces ressources sont alors cruciales pour atteindre les objectifs de développement du pays.

Julien Efila

 

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