Recettes fiscales : Comment le Minfof a capté 32 milliards en 2024

Grâce au Système informatique de Gestion des informations forestières de deuxième génération (SIGIF2) a contribué de manière significative au budget de l’État en renforçant la gouvernance des ressources de son secteur.
Depuis son lancement en 2022, le Système informatique de Gestion des informations forestières de deuxième génération (SIGIF2) piloté par le ministère des Forêts et de la faune (Minfof) affiche des résultats positifs. Au cours de l’exercice 2024, renseigne les sources crédibles d’ « Expression économique » le Système a, par exemple, contribué au budget de l’Etat à plus de 34 milliards de FCFA. Dans le détail, ce montant se décompose en 21,09 milliards issus de la redevance forestière annuelle (RFA) et 13,1 milliards de FCFA au titre de la taxe d’abattage (TA)
L’un des principaux avantages du SIGIF2 est sa capacité à diminuer les coupes illégales en assurant un suivi rigoureux des opérations forestières. Grâce à ce système, il est désormais possible de mieux maîtriser les volumes produits sur les zones aménagées. Cette maîtrise se traduit par une augmentation significative des recettes fiscales, grâce à une meilleure gestion de l’assiette fiscale. En effet, le SIGIF2 collecte et restitue des données sur les titres de recouvrement des taxes, telles que la taxe d’abattage et les taxes à l’exportation, permettant ainsi à l’État de mieux gérer ses ressources financières.
A en croire les dernières données du ministère des Forêts et de la faune, le SIGIF2 a enregistré au cours de la même année, 1 421 structures sur sa plateforme, comprenant 547 opérateurs forestiers, 381 communautés, 58 communes, 18 particuliers et 357 entités du ministère des Forêts et de la Faune (Minfof). Cette large base d’utilisateurs témoigne de l’acceptation croissante du système par de nombreux acteurs du secteur forestier, qui voient en lui un outil moderne pour améliorer leur gestion.
Avec ces contributions, le SIGIF2 s’affirme alors comme un acteur incontournable dans la transformation du secteur forestier camerounais. En surmontant les résistances et en consolidant son utilisation, le Cameroun peut espérer un avenir où la gestion des ressources forestières est à la fois durable et bénéfique pour l’économie nationale.
Corruption
Cependant, cette révolution numérique n’est pas sans résistance. Certains collaborateurs du ministre, qui ont longtemps profité de la corruption et des manigances dans le secteur forestier, voient le SIGIF2 comme un obstacle à leurs pratiques. Ces individus ne voient pas d’un bon œil ce système qui compromet leurs intérêts personnels. Ingénieux, certains vont même jusqu’à contourner le système, tandis que d’autres usent de subterfuges et de trafic d’influence lorsqu’ils sont épinglés par les agents du ministère des Forêts et de la Faune. Heureusement, ces agissements ne semblent pas influencer le ministre Jules Doret Ndongo et ses fidèles collaborateurs, qui restent déterminés à faire avancer la transparence dans le secteur.
Par Julien Efila