Rapport 2025: La situation économique du Cameroun à l’évaluation
Les bons points engrangés par l’économie camerounaise en 2025 et les dynamiques régionales, consignés dans l’étude intitulé « l’or vert du Cameroun : valoriser les forêts et le capital naturel », ont été présentés le 15 juillet 2025, à Yaoundé, au cours de la cérémonie de dissémination des nouveaux rapports économiques du Groupe de la Banque mondiale, présidée par le Ministre de l’Économie, Alamine OUSMANE MEY, en présence de Cheick FANTAMADY KANTÉ, Directeur de Division pour le Cameroun dudit Groupe.
Cérémonie de dissémination des nouveaux rapports économiques du Groupe de la Banque mondiale le 15 juillet dernier à Yaoundé. Au menu, deux rapports dévoilés et présentés. Il s’agit du Baromètre économique de la CEMAC, qui présente une analyse actualisée de la conjoncture régionale, des réformes en cours et des leviers pour stimuler la croissance, l’investissement privé et l’emploi dans la sous-région. Le 2e rapport présente sur la situation économique du Cameroun 2025, sous l’intitulé : « L’or vert du Cameroun : valoriser les forêts et le capital naturel ».
Le Rapport propose une lecture innovante de la richesse nationale, en y intégrant la valeur du patrimoine naturel. Le document relève que la croissance économique du Cameroun s’est établie à 3,5 % en 2024, portée notamment par les bonnes performances du secteur agricole (cacao, coton) et de l’énergie. Le PIB par habitant a atteint 1 467 USD, dépassant les niveaux d’avant la pandémie COVID-19. L’inflation, quant à elle, est passée de 7,4% à 4,5 %, grâce à des mesures de rigueur monétaire, à la maîtrise des prix et à un recul de l’inflation importée. Le Ministre de l’Economie salue la pertinence des analyses et souligne que « ces rapports permettent de situer la performance économique du Cameroun et formulent des recommandations pour consolider notre marche vers les objectifs de développement ».
Opportunités économiques
Le rapport de la Banque mondiale présente également la valorisation des forêts et du capital naturel du pays comme une urgence et une opportunité. « En valorisant le capital naturel du Cameroun, le gouvernement peut, non seulement préserver l’environnement, mais aussi mobiliser des financements climatiques, créer des opportunités économiques et d’emplois et améliorer la qualité de vie des citoyens camerounais », souligne Cheick FANTAMADY KANTÉ, Directeur de Division pour le Cameroun. Pour le MINEPAT, il est essentiel pour l’économie camerounaise de tirer profit de la richesse de son sol, de son sous-sol, en particulier de l’économie forestière, en se dotant des instruments nécessaires à une gestion durable de ces ressources.
Alamine OUSMANE MEY plaide aussi pour une solidarité internationale plus agissante, afin que les ressources financières indispensables à la construction des infrastructures puissent être mises à disposition sous forme de dons, dans le but de valoriser les services environnementaux rendus par les écosystèmes camerounais, qui représentent, en matière de séquestration de carbone, l’équivalent d’environ 35 000 milliards FCFA. Des financements qui permettront « d’accélérer le processus de préservation de notre environnement, pour le bien de notre économie, pour le bien de l’ensemble de notre sous-région, et pour le monde entier ».
Le Groupe de la Banque mondiale fait un certain nombre de recommandations à savoir : renforcer la conservation des forêts et la lutte contre leur dégradation ; investir dans la comptabilité du capital naturel ; déployer une gouvernance forestière inclusive, plaçant les communautés au cœur des décisions et promouvoir des chaînes de valeur durables, génératrices d’emplois et de revenus. Fait notable, ces travaux qui ont le mérite d’enrichir les choix de politiques publiques et orienter l’appui de la Banque mondiale, interviennent alors que le Cameroun est à mi-parcours de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30).
EM
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