Qualité et normes: Le Cameroun renforce sa filière manioc avec une nouvelle norme pour la farine panifiable

Dans le cadre de la politique d’import-substitution, le Cameroun a mis en place la norme NC 6334 :2024 pour la farine de manioc panifiable, un produit issu de la transformation du manioc doux et amer.
Dans un contexte de politique d’import-substitution, l’Agence des normes et de la qualité (Anor), en collaboration avec le ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader), a élaboré une nouvelle norme pour la farine de manioc panifiable. La Norme Camerounaise NC 6334 :2024 définit les critères de qualité et de composition de cette farine, qui peut être utilisée pour la fabrication de produits de panification tels que le pain, les pâtisseries ou les beignets.
Selon le Minader, la farine de manioc panifiable, obtenue par la transformation du manioc doux et/ou amer, répond à des exigences précises concernant sa composition, son hygiène, ainsi que les critères d’emballage et d’étiquetage. « Nous invitons toutes les parties intéressées à se rapprocher des services techniques de l’Anor et du Minader pour plus de détails sur les critères spécifiques à respecter, comme les additifs alimentaires, les contaminants, et les méthodes d’analyse », a déclaré Gabriel Mbairobe, indiquant que l’objectif est de garantir des produits finis compétitifs et sûrs pour la consommation.
La présidente du Fadec a également salué l’initiative, soulignant l’importance du savoir-faire ancestral des artisans camerounais dans la transformation du manioc. Elle a précisé que ce savoir-faire pourrait bénéficier du label STG (Spécialité Traditionnelle Garantie), une certification de l’Union Européenne qui vise à protéger et promouvoir les produits traditionnels de qualité.
En outre, elle a félicité le ministre du Tourisme et des loisirs pour son projet visant à développer le tourisme gastronomique à travers la propriété intellectuelle. « Ce projet permettra de labelliser nos spécialités culinaires, reconnues au-delà de nos frontières, et d’en faire un atout pour le développement du tourisme gastronomique », a-t-elle ajouté.
Hélène Tientcheu