Psychose: Drogues et poisons en circulation à Akonolinga

Selon un communiqué de Nkenemo Michael Atteh, sous-préfet de la ville, signé le 28 février, les populations chef-lieu du département du Nyong-et-Mfoumou doivent faire attention.
La mort rôde à Akonolinga. C’est une ville située à 115 km de la capitale Yaoundé. En effet, dans un communiqué daté du 28 février, Nkenemo Michael Atteh, le sous-préfet de la ville révèle que, « sans vouloir être alarmiste ou catastrophique, encore moins faire le buzz » des informations font état de la circulation du poison « sous plusieurs formes ». L’autorité préfectorale souligne l’importance d’une attention constante face à ce fléau de santé publique. Et que cette mise en garde vise à protéger la population contre les dangers liés à l’ingestion de produits contaminés et à assurer la sécurité sanitaire de tous les citoyens. À cet effet, il interpelle les autorités traditionnelles, les propriétaires et gérants d’établissements de restauration et de débits de boissons, ainsi que les vendeurs ambulants ou sédentaires de produits alimentaires. Le sous-préfet rappelle que des mesures administratives ou judiciaires seront prises en cas de faits criminels avérés liés à l’utilisation de ces substances.
Dans son communiqué, ce dernier précise que, selon des informations crédibles et minutieusement recoupées, plusieurs formes de poison se propageraient au sein des communautés, posant un sérieux problème de santé publique. Cependant, bien que le phénomène ne soit pas nouveau, sa recrudescence récente inquiète les autorités, qui appellent à une vigilance de tous les instants, sans pour autant céder à la panique. Le sous-préfet Nkenemo Michael Atteh exhorte particulièrement les chefs traditionnels, les gérants d’établissements de restauration et de débits de boissons, ainsi que les vendeurs ambulants et fixes de produits alimentaires à renforcer leurs précautions. Car toute négligence ou implication dans cette menace pourrait entraîner des sanctions administratives et judiciaires sévères en cas de faits avérés. Tout en réaffirmant son engagement à protéger les populations, il pense qu’une mobilisation collective est essentielle pour contrer ce fléau et garantir la sécurité alimentaire dans ledit arrondissement.
En rappel, le ministère de la Santé publique a récemment révélé que 12 000 adolescents scolarisés âgés de 13 à 15 ans consomment du cannabis. Selon les centres de sevrage et de désintoxication des toxicomanes camerounais, le phénomène d’usage de drogues est accentué par la prolifération, jusqu’aux abords des écoles, de pharmacies de rue, de divers vendeurs ambulants et de débits de boisson. Pour eux, la consommation de ces drogues est devenue banale et plus fréquente chez les jeunes élèves des deux sexes âgés de 13 à 24 ans. Les garçons sont un peu plus à risque que les filles : 74 % des filles et 81 % des garçons de 17 ans déclarent avoir consommé de l’alcool au cours du dernier mois. Pour le cannabis, c’est 20 % de filles contre 30 % de garçons. L’identification des déterminants sociaux de la consommation permettra de repérer les jeunes à risque de consommer.
Charles Totchum