Projet de villes résilientes: L’Etat décroche 115 milliards auprès de la Banque mondiale

Dans un communiqué daté du 30 mai l’institution financière internationale indique que ces ressources visent à améliorer l’accès à des infrastructures résilientes au changement climatique et à renforcer les services d’administration foncière dans des zones urbaines.
La Banque mondiale a approuvé, le 30 mai, un financement de 200 millions de dollars (115,15 milliards de FCFA) en faveur du Projet de villes résilientes et aménagement du territoire, qui vise à améliorer l’accès à des infrastructures résilientes au changement climatique et à renforcer les services d’administration foncière dans des zones urbaines ciblées du Cameroun. Grâce à une approche multisectorielle, le projet touchera environ 2,1 millions de personnes au Cameroun qui bénéficieront directement ou indirectement d’un meilleur accès aux infrastructures urbaines et aux services d’administration foncière. Les personnes et les institutions impliquées dans le développement urbain et l’administration foncière bénéficieront également du renforcement des capacités, de l’efficacité, de la transparence et de la responsabilité.
« Le taux de croissance annuel de l’urbanisation au Cameroun est estimé à 3,6 %. D’ici 2050, environ 73 % de la population vivra en ville, contre 53 % en 2023 », a déclaré Cheick F. Kanté, directeur de division pour le Cameroun. « Cependant, l’urbanisation rapide n’a pas encore conduit à une transformation économique au Cameroun. Partout dans le monde, les villes sont des moteurs de création d’emplois et de croissance économique. Ce projet contribuera à lever les principaux goulots d’étranglement structurels qui empêchent les villes d’atteindre leur potentiel de développement socioéconomique et de création d’emplois conformément à la stratégie de développement du Cameroun. »
Le projet s’inscrit dans le cadre de l’appui programmatique de la Banque mondiale au secteur du développement urbain au Cameroun et adopte une approche intégrée. La première composante du projet se concentrera sur l’investissement dans des infrastructures urbaines transformatrices et résilientes au changement climatique à Yaoundé et Douala, accompagnées d’un appui technique pour le développement durable des villes du Cameroun. La deuxième composante complètera la première en investissant dans l’amélioration des services d’administration foncière, qui constituent jusqu’à présent des obstacles majeurs à l’urbanisation durable et à la croissance du secteur privé dans le pays.
La préparation du projet a bénéficié de l’assistance technique de la Facilité mondiale pour la réduction des catastrophes et le relèvement (GFDRR), du City Climate Finance Gap Fund, du Partenariat mondial pour l’aide basée sur les résultats (GPOBA) et du Centre mondial sur l’adaptation (GCA).
Oumarou Mey