Prodel aux côtés du Minepia pour vacciner les caprins

Ce partenariat vise l’organisation d’une campagne nationale des chèvres et des moutons. Du 25 septembre au 30 octobre 2019, apprend-on du projet de développement de l’élevage (Prodel), chèvres et moutons seront vaccinés au Cameroun. La cérémonie de lancement officiel de cette campagne de vaccination sera présidée à Nanga-Eboko, Région du Centre, le 25 septembre 2019 par le ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), Dr. Taïga.

Le niveau des préparatifs est tel que « la livraison du matériel de vaccination est effective ». L’on indique également que « des seringues automatiques, des tenues de travail et du matériel de froid sont déjà mis à la disposition des équipes de terrain ». Bien plus, l’on note l’achèvement de la formation des équipes de sensibilisation et du dénombrement des ménages propriétaires de petits ruminants. Au final, plus de 900 personnels du Minepia sont déployés dans les 730 centres zootechniques et vétérinaires du Cameroun. « Dans plus de 8 000 villages, des comités villageois « peste petits ruminants (PPR) » composés de chefs de chaque village, des relais communautaires et des représentants des éleveurs de petits ruminants appuient les équipes du Minepia », apprend-on. La coordination est faite au niveau des délégations régionales du Minepia. Pour Prodel et le Minepia, l’organisation de campagne nationale de vaccination se justifie par le fait que « l’élevage des petits ruminants est crucial ». En effet, selon les deux entités, « les chèvres et les moutons représentent un moyen de subsistance pour nombre des populations parmi les plus pauvres du monde. Une estimation de 60% vit en Afrique. Ces animaux sont ainsi fournisseurs de nourriture et générateurs de revenus aux populations pauvres des villes et des campagnes». Selon un rapport de l’organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) de 2012, « les petits ruminants constituent pour beaucoup de personnes, notamment les femmes et les personnes vulnérables, la voie de sortie de la pauvreté. Ces derniers y trouvent un moyen de se constituer un patrimoine ou une épargne. C’est davantage le cas dans les zones rurales qui sont éloignées des services financiers.

En plus des produits laitiers et carnés, les ruraux y trouvent une source considérable de fumier pour la fertilité des sols. Ces engrais naturels améliorent ainsi les cultures ». Pour rappel, cette campagne de vaccination rentre dans le cadre de la mise en œuvre du plan national de contrôle et d’éradication de la peste des petits ruminants (PNE-PPR) élaboré par le Minepia. Prodel y mobilise un peu plus de 2,5 milliards de FCFA. Il s’agit d’élaborer une cartographie de la maladie associée à trois années consécutives de campagnes d’immunisation pour une séroprévalence post-vaccinale attendue d’au moins 80%. L’année de départ est consacrée à une approche dite « Bazouka ». Les deuxième et troisième années concernent la vaccination des sujets âgés de plus de 3 à 15 mois.

Quant au Prodel, il est mis en oeuvre depuis 2017 par le Cameroun avec l’appui financier de la Banque mondiale à hauteur d’environ 60 milliards de FCFA. Son objectif de développement est d’améliorer la productivité des systèmes de production sélectionnés, la commercialisation de leurs produits pour les bénéficiaires ciblés et, d’apporter une réponse immédiate et efficace en cas de crise éligible ou d’urgence dans le secteur de l’élevage.

Bernard BANGDA

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