Présidentielle 2025: Le contentieux électoral s’ouvre devant le Conseil constitutionnel
Par communiqué rendu public le 20 octobre 2025 et signé Clément Atangana, son Président, l’auguste juridiction annonce pour le mercredi 22 octobre l’audience de règlement du contentieux des opérations de vote ayant émaillé l’élection présidentielle du 12 octobre. Un contentieux vidé de son suspense et donc de son intérêt, après le retrait annoncé des recours introduits par Cabral Libii et Joshua Osih.
C’est un contentieux électoral littéralement vidé de son suspense et donc de son intérêt qui s’ouvre ce mercredi 22 octobre 2025 devant le Conseil constitutionnel. L’annonce de a été faite par communiqué laconique rendu public en date du 20 octobre par l’auguste juridiction et signé par son Président, Clément Atangana. « Le Président du Conseil constitutionnel annonce au public et aux parties intéressées que l’audience de règlement du contentieux des opérations de l’élection du président de la république du 12 octobre 2025 débutera le mercredi 22 octobre 2025, à partir de 11 heures dans la salle d’audience dudit Conseil sise au Palais des congrès de Yaoundé ».
Le Contentieux électoral qui s’ouvre enregistre d’ores et déjà deux défections et non les moindres : celle du candidat du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) et celle du candidat du Social Democratic Front (SDF). Les deux candidats à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, ont décidé de retirer leurs différents recours en annulation partielle du scrutin par lesquels ils entendaient contester la régularité des opérations de vote devant le Conseil constitutionnel.
Au décompte, c’est finalement 9 recours sur les 11 initiales qui seront examinées par le Conseil constitutionnel. En décidant de se retirer du processus en cours bien avant même son terme, Cabral Libii et Joshua Osih envoient un message clair. Ils ne sont pas solidaires d’un processus manifestement vicié, entaché de grossières irrégularités, telles que formulées dans le recours introduit le 15 octobre dernier.
Obstructions aux libertés
Le recours initial du SDF, faut-il le rappeler, portait sur plusieurs irrégularités majeures observées durant le processus électoral. Joshua Osih dénonçait, entre autres, l’exclusion illégale des représentants du SDF dans plusieurs bureaux de vote, le non-remplacement de ces représentants dans 31 000 bureaux, en violation de l’article 56 du Code électoral, la délocalisation illégale de certains bureaux de vote à l’étranger. Mais aussi, la localisation irrégulière de bureaux dans des chefferies traditionnelles et des casernes militaires, de graves irrégularités dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que des cas manifestes de fraude électorale relevés dans plusieurs localités.
Des griefs qui avaient des similitudes avec celles du candidat du PCRN à ladite élection. Cabral Libii aura déposé deux recours comportant le même motif, à savoir : « l’annulation partielle des opérations électorales de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 au Cameroun ». Cabral Libii dénonce le déplacement des lieux publics de certains bureaux de vote et leur installation dans des domiciles privés, ainsi que l’intimidation et l’expulsion des représentants du PCRN des bureaux de vote ou encore la violence exercée sur ces derniers.
Les regards se tournent désormais vers Hermine Tamaîno Ndam Ndjoya, candidate de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC) qui demande « l’annulation totale des opérations de la présidentielle et la réorganisation d’un nouveau scrutin », motif pris, de « l’obstruction aux libertés et droits individuels » et de la répartition arbitraire des places dans les bureaux de vote, des PV falsifiés avant leur transmission, etc.
Evariste Menounga

