PORT DE DOUALA : Stratégies pour plus de sécurité à bord des navires

Un séminaire de mise à niveau à cet effet se déroule dans la capitale économique du 23 au 27 septembre

 «C’est une formation sollicitée de longue date par les autorités du Cameroun. Il y a donc des attentes légitimes. En répondant favorablement à votre demande, l’OMI (Organisation maritime internationale) a souhaité donner à l’administration maritime camerounaise, dans le contexte de cette formation, l’essentiel des outils de base de l’administration maritime moderne, désireuse de s’acquitter pleinement de ses responsabilités », déclare Babacar Diop, expert de l’OMI, le gendarme mondial des questions maritimes.

Par ailleurs, il y a des années que le Port autonome de Douala (PAD) a signé un mémorandum d’entente comme l’exigeait l’OMI. Les travaux qui se tiennent à Douala du 23 au 27 septembre veulent examiner l’état d’application de ce document. « L’OMI appelle aussi le Cameroun à l’acceptation formelle du mémorandum d’Abuja sur le contrôle des navires par l’état du port qui a été adopté par les administrations maritimes d’Afrique de l’Ouest et du Centre, d’Afrique du Sud pour le respect des normes internationales maritimes. En effet ce mémorandum aura pour effet pour le Cameroun d’harmoniser ses procédures d’inspection avec le système international et de profiter ainsi des avantages et privilèges qui découlent de cet accord, également d’empêcher les navires sous normes indésirables de faire du Cameroun un lieu de refuge avec tous les risques qui en découlent pour le Cameroun en termes de sécurité, de sûreté, et de la protection de l’en environnement. L’administration maritime modern doit être performant, dynamique et jouer un rôle dans la promotion de l’économie bleue », analyse l’expert de l’OMI cité plus haut.

Dans le détail, le Port autonome de Douala indique qu’il est constant que les dégâts sécuritaires liés au transport maritime se produisent. Sont rappelées quelques catastrophes maritimes historiques restées tristement célèbres. C’est le cas des navires pétroliers ‘’Amoco Cadiz’’ et‘’Prestige’’ qui ont répandu en 1978 plus de 230.000 tonnes de pétrole sur les côtes bretonnes en 2002, près de 77.000 tonnes defioul déversées en mer, occasionnant ainsi de nombreuses pertes en vie humaine et des dégâts très importants sur l’environnement marin.

Des cas que Cyrus Ngo’o ne voudrait pas voir se produire au Cameroun, tout comme il faut empêcher l’entrée des marchandises jugées ‘’dangereuses’’. Du coup, « j’ai signé le 4 mai dernier une lettre circulaire interdisant l’exigence des cadeaux à bord des navires en escale au port de Douala afin de contribuer à l’assainissement des comportements des agents en charge de la sécurité », fait savoir le directeur général du PAD.

Et de saluer la tenue du séminaire sur le contrôle et l’inspection des navires par l’état du port : « Le contrôle des navires vise à renforcer la sécurité maritime, dans la mesure où il permet de vérifier que les navires battant pavillon étranger en escale dans les ports sont contrôlés aux normes internationales en vigueur. Ce qui devrait être fait avec vigueur et professionnalisme pour être efficace. En même temps, le contrôle doit répondre aux exigences de facilitations de trafic maritime international afin de contribuer à la réduction des délais de passage des séjours portuaires des navires, gage de la compétitivité et d’attractivité des ports. Il convient à cet égard de reconnaitre que les ports camerounais et le port de Douala en particulier a une bonne réputation dans le domaine des contrôles des navires en escales souvent jugés tracassiers».

Aloys ONANA

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