Phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala : Un projet d’infrastructure ambitieux pour le Cameroun
Le 2 octobre 2024, le Cameroun a donné le coup d’envoi des travaux de construction de la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala, un projet d’envergure qui vise à améliorer les infrastructures routières du pays.
Réalisée par l’entreprise China First Highway Engineering Co. Ltd (CFHEC), cette nouvelle phase s’étendra sur 201,5 kilomètres et devrait être achevée dans un délai de 36 mois. La cérémonie de lancement s’est tenue au village Bibodi, dans le département du Nyong-et-Kéllé, en présence du ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, et du ministre des Domaines, du cadastre et des affaires foncières, Henri Eyébé Ayissi.
La phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala est conçue pour compléter la première phase, qui a été achevée il y a plus de 20 mois. Cette nouvelle section comprend la construction d’une autoroute de 141,1 kilomètres, ainsi que 34,5 kilomètres de bretelles de raccordement au réseau routier existant. Les travaux prévoient également la construction de six ponts d’une longueur totale de 2 070 mètres linéaires, ainsi que 31 passages supérieurs, 15 passages inférieurs et 331 dalots.
En outre, le projet inclut la réalisation de six échangeurs, une gare de péage sur l’autoroute et cinq gares de péage au niveau des bretelles, ainsi que plusieurs aires de service et de stationnement.
Le tracé de l’autoroute traversera deux régions du Cameroun, à savoir le Centre et le Littoral. Il débutera à l’échangeur Bibodi, au point kilométrique 60+400, et se terminera au point kilométrique 201+500, en se connectant à l’échangeur de Douala, au nord de la ville. Le profil de l’infrastructure sera similaire à celui de la phase 1, avec une plate-forme de 33,5 mètres de largeur, permettant une circulation fluide à une vitesse de référence de 90 km/h. La chaussée sera composée de deux voies dans chaque sens, avec une réserve de deux voies au niveau du terre-plein central.
Concernant le coût de la phase 2, le ministre a estimé le montant à près de 880 milliards de FCFA. Les travaux seront réalisés sur la base d’un marché à prix unitaires, ce qui signifie que l’entreprise sera rémunérée en fonction des prestations réalisées. Ce projet ambitieux vise non seulement à relier la capitale politique et économique du Cameroun, mais aussi à fluidifier les échanges au sein de la sous-région Afrique centrale, notamment à travers les corridors Douala-N’Djamena, Douala-Bangui et Douala-Brazzaville.
Le ministre des Travaux publics a exprimé sa confiance quant à la réalisation de cette phase, affirmant que les leçons tirées de la phase 1 seront mises à profit pour éviter les retards. « La 2ème phase ne durera pas autant que la première. Nous avons tiré les enseignements de l’exécution des travaux de la phase 1, et nous allons les capitaliser », a-t-il déclaré. Le délai d’exécution de 36 mois est réparti en 8 mois pour la conception et 28 mois pour l’exécution des travaux.
Un des enjeux majeurs de ce projet reste la gestion des indemnisations des riverains. Lors de la cérémonie de lancement, le ministre a rassuré les populations concernées que des mesures d’anticipation avaient été prises pour garantir le paiement des compensations avant toute destruction de biens. « Aucune maison, aucune habitation, aucune exploitation ne seront détruites sans qu’il n’y ait eu versement d’une compensation conséquente », a-t-il souligné. Cette approche vise à garantir une exécution harmonieuse des travaux tout en minimisant les impacts négatifs sur les communautés locales.
Les autorités espèrent que le projet contribuera à améliorer le transport et le transit dans la région, tout en favorisant le développement économique des localités traversées. Les citoyens, quant à eux, restent attentifs et espèrent que les engagements pris seront respectés pour garantir le succès de cette initiative.
Julien Efila
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