Petite mine d’or de Mborguene: 7000 kg d’or métal à extraire en 10 ans
La signature de la convention minière entre le Cameroun et la société CAMINCO S.A, marquant le début de cette exploitation aurifère s’est tenue le 14 mars à Yaoundé.
7 554 kg. C’est la quantité d’or métal que devrait générer sur une période de 10 ans, la petite mine d’or à ciel ouvert de Mborguene dans les arrondissements de Betare-Oya et de Garoua-Boulai, département du Lom et Djerem. La signature d’une convention entre la République du Cameroun et la société « Cameroon Mining Company » (CAMINCO S.A) y rattachée s’est tenue ce 14 mars.
Promettant de transformer le paysage économique local, l’exploitation envisagée sur une superficie de 117 Km², vise l’extraction de ces 7554,44 Kg d’or métal, suivant une cadence de production annuelle de 1230 Kg du précieux métal pour les 03 premières années de production et de 552 Kg partir de la quatrième année. La première année étant consacrée à la construction de la mine.
Retombées économiques
Les retombées économiques de ce projet sont considérables a laissé entendre le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, Fuh Calistus Gentry. « Dès le démarrage de l’exploitation, plus de 185 emplois directs seront créés, sans compter les nombreux emplois indirects qui en découleront », a-t-i indiqué.
Le projet ne se limite pas seulement à la création d’emplois ; il représente également une contribution significative à l’économie nationale. « En effet, dès la première année de production, le Cameroun bénéficiera d’un mécanisme de partage de production qui inclut 5 % de l’or produit, dont 3 % reviendront à l’État, 1 % à la SONAMINES et 1 % aux actionnaires locaux », a-t-il ajouté.
Sur le plan fiscal, la convention prévoit plusieurs retombées financières annuelles. La société CAMINCO S.A s’engage à verser une taxe ad valorem de 5 % sur la valeur marchande de l’or, ainsi qu’un montant de 0,7 % du chiffre d’affaires hors taxes pour le développement des capacités locales. De plus, des droits de concession domaniale de 75 000 FCFA par km² et une taxe à l’exportation de 5 % seront également appliqués. Ces mesures visent à garantir que les bénéfices de l’exploitation minière profitent directement à l’économie camerounaise.
Au-delà des aspects économiques, ce projet s’inscrit dans une démarche de développement durable. CAMINCO S.A prévoit de contribuer au fonds de réhabilitation et de restauration des sites miniers, en collaboration avec l’État, afin de minimiser l’impact environnemental de l’exploitation. Un programme de préservation et de réhabilitation de l’environnement sera élaboré pour assurer la durabilité des activités minières.
Sur le plan social, la société s’engage à développer les infrastructures locales et à favoriser le brassage des populations. Elle prévoit également d’instaurer au moins vingt stages académiques par an pour les étudiants des écoles de formation aux métiers de la mine, ainsi que la construction d’un centre de formation dédié aux techniques d’exploitation et de traitement du minerai. Ces initiatives visent à renforcer les compétences locales et à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes dans le secteur minier.
Cette signature de convention indique in fine le ministre représente une avancée majeure pour le pays car le projet. promet non seulement de dynamiser l’économie locale, mais aussi de créer des opportunités d’emploi et de développement durable pour les communautés environnantes. Les retombées économiques et sociales de cette exploitation pourraient bien marquer un tournant dans l’histoire minière du Cameroun.
Par Julien Efila

