Norme: Le PAD décroche la certification ISO 9001-2015

Cette distinction reçu le 12 juin dernier du Bureau Veritas à Douala, marque une étape clé dans la transformation de l’institution portuaire, en plateforme logistique de référence en Afrique centrale.
Le Port Autonome de Douala (PAD) renouvelle sa promesse de qualité. Le 12 juin dernier à Douala, le l’institution portuaire s’est vu officiellement remettre le certificat ISO 9001 version 2015 par le Bureau Veritas. Au-delà de la symbolique, cette distinction consacre un engagement structurel : celui de faire de la qualité un levier de performance durable, au cœur d’un environnement maritime de plus en plus concurrentiel. Ce certificat, valable pour quatre ans, porte sur des secteurs névralgiques : le pilotage et la gestion des escales, la manutention des marchandises et la gestion du domaine. A en croire le top management du PAD, il intervient après un audit rigoureux mené en juillet 2024, et comble un vide laissé par l’expiration du précédent cycle de certification en février 2024.
En effet, depuis son entrée dans le cercle restreint des ports certifiés ISO en 2015, le PAD a fait de la normalisation un pilier de sa gouvernance. L’obtention de cette nouvelle certification n’est donc pas un aboutissement, mais une étape dans une dynamique continue. Il est question ici de : « se positionner comme pôle logistique de référence au cœur du Golfe de Guinée ». Cependant, la démarche qualité n’a pas été sans embûches. D’après un cadre du port, corruption, inertie, retards de traitement, désintérêt collectif, sont autant de freins que le PAD s’est engagé à éradiquer à travers une gouvernance plus rigoureuse, la responsabilisation des équipes et une meilleure maîtrise des processus. Objectif : renforcer la transparence et la fiabilité du service portuaire.
Perspective : intégrer d’autres certifications internationales
D’après Wadjore Garga, Responsable de la cellule Qualité et Certification au PAD, les effets sont déjà mesurables. Sur le plan managérial, la certification impose un fonctionnement plus rationnel, avec une cohésion d’équipe accrue et une standardisation des pratiques. Économiquement, indique-t-il, elle permet de fidéliser la clientèle, de réduire les coûts liés à la non-qualité et d’accroître le chiffre d’affaires. Socialement, poursuit-il, elle valorise le personnel par la formation, l’implication et une meilleure évaluation des performances.
Charles Michaux Moukoko Njoh, Directeur général adjoint du PAD, a profité de la cérémonie pour tracer les lignes d’un futur ambitieux : intégrer d’autres certifications internationales comme l’ISO 14001 (environnement), l’ISO 45001 (santé et sécurité au travail), l’ISO 27001 (sécurité de l’information), ou encore l’ISO 37001 (anti-corruption). À l’horizon : un système de management intégré et la conquête du label « Port Vert ».
Avec cette certification, le PAD confirme son alignement aux standards internationaux, condition sine qua non pour renforcer sa légitimité auprès des armateurs, concessionnaires et autres acteurs de la chaîne logistique mondiale. Le Bureau Veritas, par la voix de David Yao Yao, a salué une « démarche volontaire, cohérente et rigoureuse », appelant les équipes à maintenir cette exigence lors des prochains audits. Selon ses explications, le PAD n’en est qu’au début d’un cycle exigeant. Pour lui, la certification ISO 9001 impose en effet un suivi annuel et une amélioration continue. Elle engage chaque collaborateur à faire de la qualité une culture partagée et à inscrire durablement le port dans une logique d’excellence opérationnelle.
Hélène Tientcheu