Montée au créneau de la FIFA : La Fecafoot couvre le Minsep
Alors que la Fédération internationale de football association (Fifa) menace dans une correspondance de suspendre la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) pour ingérence de l’État, Seidou Mbombo Njoya apporte un démenti. Pourtant, les faits ne lui donnent pas entièrement raison
Ces derniers mois témoignent à suffisance que la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) n’a pas une maitrise totale de la gestion des sélections nationales. Les exemples ne manquent pas. Alors que les Lions indomptables viennent d’être éliminés de la Coupe d’Afrique des Nations égyptienne de 2019, le patron des Sports monte au créneau. Le 15 juillet 2019, sur les antennes de la Cameroon Radio and Television (Crtv) , le Pr Narcisse Mouelle Kombi va ordonner au président de la Fecafoot de limoger Clarence Seedorf. « Son maintien me paraît problématique […], j’ai demandé au président de la Fecafoot de lui signifier conformément aux stipulations pertinentes du contrat », avait lâché le patron des Sports. Il va même jusqu’à se substituer aux techniciens: « Les Lions indomptables se sont signalés par un jeu stéréotypé, inefficace et même monotone, sans véritable leader ».
Toutes choses qui ne relèvent pas de sa compétence. Bien plus, la nomination de Toni Conceiçao sur le banc de touche des Lions indomptables apparaît comme une autre escalade du Minsep. Selon certaines informations tirées à bonnes sources, la fédération aurait été écartée du choix final du successeur de Clarence Seedorf. Tout aurait été piloté par le Pr Mouellé Kombi et ses affidés. Toutes choses qui seraient en accord avec les accords liant le Minsep à la Fecafoot devenus à la surprise générale depuis quelques temps des alliés.
C’est certainement face à certaines de ses escalades que la Fédération internationale de football association (Fifa) et la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) se tiraillent par correspondances depuis quelques jours. En date du 27 août 2019, le secrétaire général adjoint de l’instance faitière du football mondial, Alaidsair Bell a saisi le président de la Fecafoot, Seidou Mbombo Njoya pour le mettre en garde sur d’éventuelles interférences de l’Etat dans la gestion de la fédération.
Si la correspondance n’évoque aucun fait palpable qui aurait amené l’Etat à s’ingérer dans les affaires fédérales, la Fifa rappelle tout de même que les ingérences sont contraires aux alinéas 14 et 19 des Statuts de la Fifa. A la Fédération camerounaise de football, on rassure que les relations sont au beau fixe avec le ministère des Sports et de l’Education physique. Dans une correspondance du 16 septembre 2019, le président de la Fecafoot apporte un démenti. «La Fecafoot en tant qu’association sportive n’a jusqu’ici relevé aucun acte d’ingérence du Minsep dans son fonctionnement normal et régulier […]. La Fecafoot entretient avec le Minsep une étroite collaboration matérialisée par les conventions», écrit Seidou Mbombo Njoya. Ajoutant par la même occasion: «D’après le décret du 26 septembre 2014, la gestion administrative, technique et sportive des sélections nationales est conférée à la Fecafoot, tandis que la gestion financière est conférée au Minsep.
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