Les entreprises génèrent 12 milliards FCFA en 2017
Selon l’Institut national de la statistique (INS), 56% d’entreprises modernes ont réalisé moins de 15 millions de chiffres d’affaires durant cette année.
«Les entreprises modernes sont celles relevant du secteur formel et produisant une Déclaration statistique et fiscale présentant les états comptables et financiers des entreprises au cours d’un exercice », précise l’INS à l’entame du rapport qui vient d’être publié. On y découvre que le chiffre d’affaires moyen s’établit à 382 millions de FCFA pour l’ensemble des entreprises modernes. Vingt-et-une (21) branches sur 42 s’illustrent par une performance au-dessus de cette moyenne. C’est le cas notamment de la branche « raffinage du pétrole et cokéfaction » dont le chiffre d’affaires s’élève à 302 121 millions de FCFA, suivie de la branche « Production et distribution d’électricité, de gaz et d’air conditionné » qui fait un chiffre d’affaires de 15 444 millions de FCFA, l’« industrie de boissons » enregistre des revenus de 13 026 millions de FCFA, la branche « Extraction des produits des hydrocarbures et d’autres produits énergétiques » engrange 9228 millions de FCFA, la branche « travail des grains et fabrication des produits amylacés» fait des gains de 6 631 millions. En revanche, les performances les plus faibles s’observent dans les branches activités éducatives avec 42 millions de FCFA de chiffre d’affaire, l’« hébergement et restauration » s’en tire avec 67 millions de FCFA, la branche « pêche et aquaculture » s’en sort avec 68 millions de FCFA, les «activités fournies aux entreprises» font 71 millions de FCFA, et les « activités pour la santé humaine et action sociale » 84 millions de FCFA. En 2017, la Société nationale de raffinage demeure la première entreprise camerounaise en termes de chiffre d’affaires.
Le top 15 est dominé par le secteur tertiaire qui est représenté par neuf entreprises, soit une entreprise de moins par rapport à l’année 2016. Il s’agit des géants de la distribution des produits pétroliers et des télécommunications. Les entreprises du secteur secondaire sont au nombre de cinq, tandis que le secteur primaire n’est représenté que par une entreprise, en l’occurrence la Société de développement du coton.
Par rapport à l’année 2016, les cinq premières entreprises tiennent leurs positions. Tradex et Orange gagnent chacune une place et se retrouvent respectivement 6ème et 8ème. Alucam (10ème) et OLA Cameroun (13ème) font des bonds de 3 et 2 places respectivement. Addax (14ème) et Camtel (15ème) font leur entrée dans le classement tandis que Bicec et Telcar Cocoa sortent du top 15. Les quinze premières entreprises en termes de chiffre d’affaires pèsent pour 28,5% du chiffre d’affaires global généré par les entreprises en 2017.
EMPLOIS ET CRÉATION D’ENTREPRISES
En ce qui concerne l’emploi, les entreprises occupent au total 360 912 employés permanents en 2017. D’une manière générale, la taille de ces entreprises est assez modeste, 80% d’entreprises emploient au plus 5 personnes. Ainsi, en 2017, la Cameroon Development Corporation demeure la première entreprise du Cameroun en termes d’emplois permanents. Elle est suivie de Plantations du haut Penja. Par ailleurs le classement est occupé par les agro-industries, les entreprises de placement de personnel, les sociétés de gardiennage et certains poids lourds de la branche de l’information et des télécommunications. Ce top 15 pèse 19,6% de l’ensemble des emplois permanents fournis par le secteur moderne de l’économie.
Selon la région d’implantation des entreprises modernes, le Littoral demeure la première zone de concentration d’emplois avec 54,3% de l’ensemble des effectifs employés. La région du Centre représente 27% des emplois. C’est le fait essentiellement des deux métropoles que sont Douala et Yaoundé qui emploient respectivement 51,3% et 26,5% de personnes.
13 343 entreprises ont été créées dans les Centres de formalités de création d’entreprises (CFCE) en 2017. Toutefois ces créations sont moins vigoureuses que celles observées en2016 où 15 219 entreprises ont été créées. Cette croissance soutenue des créations d’entreprises peut s’expliquer d’une part, par l’adhésion des opérateurs ainsi que la confiance que ceux-ci éprouvent vis-à-vis des CFCE comme outil de formalisation des entreprises. D’autre part, le gouvernement a mis en place diverses structures et programmes qui accompagnent les créateurs, porteurs et repreneurs de projets. Il s’agit entre autres de la Banque camerounaise des Petites et moyennes entreprises (PME), de l’Agence de promotion des PME, du Bureau de mise à niveau des entreprises, des Centres de gestion agrées (CGA) et des pépinières/incubateurs d’entreprises.
Thierry Christophe YAMB
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