Léon XIV: Un pape sous le signe de la paix, du dialogue et de la mission

Dès ses premiers mots, le nouveau pape Léon XIV a donné le ton de son pontificat en plaçant la paix et le dialogue au cœur de son message.

Élu par les 132 cardinaux réunis en conclave, Léon XIV, ce 267e successeur de l’Apôtre Pierre, premier pape originaire des États-Unis, a salué la foule rassemblée à la place Saint-Pierre avec une parole profondément symbolique : « La paix soit avec vous tous. » Cette salutation, empruntée au Christ ressuscité, incarne une ligne spirituelle claire : Le pape Léon XIV entend être un pasteur au service d’une Église réconciliatrice, humble et missionnaire. Dans un monde marqué par de multiples conflits, Léon XIV a tenu à rappeler la nature spécifique de la paix chrétienne : « la paix du Christ ressuscité », selon ses mots. Il ne s’agit pas d’un simple cessez-le-feu ou d’un accord politique, mais d’une paix intérieure, radicale, « désarmante, humble et persévérante », qui découle de l’amour inconditionnel de Dieu pour tous. En répétant plusieurs fois la salutation de paix dans son discours, Léon XIV insiste sur le fait que la paix n’est pas une option, elle est l’identité même de l’Église.

Le nouveau pape Léon XIV a insisté sur l’importance d’une église en marche, ouverte au dialogue, « une église qui construit des ponts », fidèle à l’évangile et engagée dans le monde. Son appel à « construire des ponts par le dialogue, par la rencontre » s’inscrit pleinement dans une vision de l’Église comme actrice de réconciliation, et non comme bastion replié sur lui-même. La mention fréquente du mot « ensemble » révèle son désir d’une gouvernance collégiale, fidèle à l’esprit synodal initié par François. Il a par ailleurs évoqué avec tendresse la dernière bénédiction de ce dernier, « cette voix faible, mais toujours courageuse », et a explicitement exprimé le désir de s’inscrire dans la continuité du pontificat précédent en matière de proximité avec les pauvres, de promotion de la paix et d’une église synodale, pacificatrice, humble et missionnaire. Car elle défend des principes comme la dignité humaine, la justice, la paix, le respect de la vie et la solidarité.

Ces valeurs influencent les débats éthiques dans des domaines comme la bioéthique, la guerre, la pauvreté ou les droits de l’homme. Le Vatican joue donc un rôle de médiateur dans des conflits et encourage le dialogue entre les religions pour favoriser la paix et la compréhension entre les peuples. « Dieu nous aime et le mal ne prévaudra pas. C’est pourquoi, sans crainte, unis les uns avec les autres, allons de l’avant. L’humanité a besoin de lui comme pont vers Dieu et son amour », a déclaré le nouveau pape. Dans un contexte international marqué par les conflits, les tensions géopolitiques et la montée des nationalismes, le pape Léon XIV devra s’affirmer comme une voix morale incontournable.

En rappel, pendant son règne, le pape François n’a cessé d’appeler à la fin des hostilités et à la réconciliation face à la guerre en Ukraine. Son insistance sur le désarmement, la fraternité entre les peuples et le respect de la dignité humaine l’ont placé comme un acteur spirituel majeur du plaidoyer pour la paix.

De son vrai nom Robert Francis Prevost, le pape Léon XIV est né d’un père d’origine française et italienne et d’une mère d’origine espagnole. Il est ordonné prêtre à Rome le 19 juin 1982. En novembre 2014, il est nommé administrateur apostolique du diocèse de Chiclayo au Pérou pendant sa vacance et évêque titulaire de Sufar (un siège diocésain de l’Antiquité en Afrique du Nord, disparu). Il reçoit la consécration épiscopale des mains de l’archevêque James Green, nonce au service du Saint-Siège.

Devenu un des vices-présidents de la Conférence épiscopale du Pérou (2018-2021) et administrateur apostolique du diocèse voisin de Callao pour 2020-2021, il reçoit des fonctions à la Curie romaine comme membre des dicastères pour le Clergé (2019) et pour les Évêques (2020). Il est élevé au rang de cardinal-évêque du diocèse suburbicaire d’Albano en février 2025, rejoignant l’ordre le plus élevé des cardinaux après moins de deux ans de cardinalat.

Charles Totchum

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