« L’école de l’arbitraire » sur les planches
La pièce écrite par Etitane Jan-Ellen sera représentée pour la première fois à Yaoundé, le 30 novembre 2019.
C’est un rapport entre l’oppresseur et l’opprimé qui sera présenté aux spectateurs du Centre culturel camerounais de Yaoundé le 30 novembre et le 2 décembre 2019. Pendant 50 minutes, les comédiens tels que Landry Nguetsa, l’artiste humoriste René Mboussi plus connu sous le nom de La légende et la jeune comédienne Fabiola Mbesso vont représenter sur les planches du Centre, la pièce « L’école de l’arbitraire » de Jan-Ellen Etitane. Le projet qui foisonne plusieurs aspects de la réalisation d’un spectacle de théâtre, est produit par Laurita Ngringeh, comédienne professionnelle camerounaise.
Dans la pièce théâtrale, il s’agit notamment d’un jeune nommé Aka, la trentaine révolue, passe un an en prison pour crime de lèse-majesté. En effet, il s’est permis de réclamer bruyamment à son patron, honorable Patrice Moundjou, huit mois d’arriéré de salaire. L’influent député use de ses relations pour faire emprisonner son chauffeur sans procès. Dans un élan de vengeance, Aka va s’introduire dans le domicile de la maitresse préférée du député et prend en otage les deux tourtereaux qu’il a surpris dans la chambre de la jeune femme. Il va persuader la jeune demoiselle à se retourner contre son ex patron et s’emploie à faire tomber le député via les outils de la nouvelle technologie.
La représentation intervient dans un contexte où la majorité de la population de notre pays s’est avérée être acculturée, au détriment de notre Culture qui est si bien décrit par Richard Omgba de culture « Anesthésiée » : dans l’article « les nouveaux défis de la culture Camerounaise ». Pour renverser la tendance, notamment parvenir à une croissance socioculturelle ascendante, le théâtre devrait être associer aux technologies de l’information et la communication (TIC). Ces dernières constituent l’un des vecteurs flexibles pour toucher plusieurs cibles instantanément et atteindre des niveaux de développement et créativité plus élevés. Cette pièce offre l’occasion d’expérimenter cette association des TIC et le théâtre au Cameroun. Avec une mise en scène de double esthétique et la prise en considération des diffèrent étapes de la chaine de production. Dans le but de faire comprendre que le théâtre est un savoir-faire et un bien économique qu’on peut produire à la chaine et rentabiliser. La pièce « L’école de l’arbitraire »met en lumière les possibilités de jeu intense, une performance dans le jeu de corps des comédiens et dans la prise de parole.
Fabrice BELOKO