Le Mintransport face au Gttc et à l’Unptc
Le ministre des Transports Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe a créé un groupe de travail ad hoc en vue d’examiner ce 15 octobre 2015, les problèmes posés par deux syndicats de transporteurs.
Les organisations syndicales Gttc, des Groupement transporteurs terrestres du Cameroun et l’Unptc, Union nationale des camionneurs professionnels du Cameroun, ont lancé un appel de «grève générale illimitée», à l’endroit des «camionneurs et transporteurs», d’après le contenu d’un récent préavis, à compter du 10 octobre 2019 dernier. Motifs de la colère du Gttc : «monnayage des visas dans les check-points, prélèvements par le Bgft des frais de LVI au porte de Maroua Frolinat sur les marchandises à destination de la ville de Kousseri, tracasseries des unités Halcomi, abus des différentes unités de Douane du secteur de l’Extrême-Nord, perceptions abusives des frais dits de travail extra-légal au check-point de Bonis sur les marchandises en transit, ou le refus des pesées contradictoires par les agents des stations de pesage».
Ibrahima Yaya, le président de ce syndicat relève par ailleurs «la défectuosité des écrans dans les stations de pesage, la persistance des tracasseries des pelotons routiers motorisés de la gendarmerie de Maroua, des Brigades mixtes de contrôle de sécurité d’Abong-Mbang et Touboro, de la compagnie de Gendarmerie d’Abong-Mbang, le refus des marketers d’appliquer la structure des prix établie par la Csph».
L’annonce de ce mouvement de protestation a tout de suite suscité la réaction du Sntrc, le Syndicat national des transporteurs routiers du Cameroun, organisation qui rassemble 95% des transporteurs du Cameroun. L’honorable Pierre Sime, le président de ce syndicat, accompagné d’une forte délédont El Hadj gation Oumarou, le coordonnateur du Bureau de Gestion du Fret Terrestre (Bgft), a effectué pendant deux jours, une mission dans la Région de l’Adamaoua, à l’effet de sensibiliser les transporteurs: «il s’agissait pour le Sntrc de demander à tous les transporteurs de ne pas suivre les sirènes du désordre et de la perturbation au lendemain du Grand dialogue national», s’est exprimé l’honorable Pierre Sime. Pour El Hadj Oumarou, «il fallait rassurer les transporteurs qui sont détournés par des mots d’ordre de diversion. Ils doivent être mobilisés derrière la construction de paix et de dialogue impulsée par le Président de la République». Une importante séance de travail entre l’équipe du Sntrc et les transporteurs de la Région de l’Adamaoua aura d’ailleurs lieu lors DD cette visite.
CHRONOGRAMME
En qualité de Ministre de tutelle, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe a également jouer sa partition pour un retour à normale. Le Ministre des transports a réuni, le 8 octobre 2019, dans son cabinet, les responsables syndicaux du Gttc et de l’Unpc, l’Union nationale des camionneurs professionnels du Cameroun, représentés respectivement par Ibrahima Yaya et Pierre Nyemeck Ntamack. Au menu, d’après un communiqué signé ce 9 octobre 2019 par le Ministre des transports, «le climat social dans le secteur des transporteurs routiers au Cameroun, suite au préavis de grève générale illimitée».
Après plus d’une heure de concertation et d’examen de l’ensemble des revendications présentées par les syndicats, un chronogramme d’activités du Groupe de travail regroupant tous les acteurs concernés a été arrêté. La réflexion devrait se poursuivre également sur chacune des problématiques, sur les aspects techniques lors des séances de travail hebdomadaires, indique Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe. Qui a dans la foulée pris l’engagement, en ce qui concerne les points relevant de la compétence des autres départements ministériels, de «saisir par correspondances séparées les administrations concernées». Il s’agit notamment du Bgft, du Ministère des travaux publics, les douanes camerounaises, la Gendarmerie nationale ou encore la police nationale.
George SEMEY