Investissements du Minfi à Douala : Louis Paul Motaze en guerre contre les blocages

Lors de l’inauguration de la Trésorerie Générale de Douala le 7 mars dernier, Louis Paul Motaze a accusé l’édile de la ville et le gouverneur du Littoral de freiner des projets d’investissements essentiels pour le développement de la capitale économique.
Ce 07 mars 2025 à Douala, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, n’a pas mâché ses mots à l’égard des autorités locales, accusant l’édile de la ville, le Dr Roger Mbassa Ndine et le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, de bloquer des projets d’investissements cruciaux. Le ministre a cité trois projets spécifiques qui, selon lui, sont actuellement freinés par des obstacles administratifs locaux. Le premier est la construction d’une cité des Douanes sur un terrain de deux hectares situé à New Bell (Douala 2), affecté au ministère des Finances par un décret en 2015.
D’après le ministre des Finances, ce projet, qui avait déjà été lancé, a été entravé par des intrusions illégales, telles que la vente du terrain à des riverains, l’installation d’un marché de volaille et la création de nouvelles pistes utilisées par les habitants. Le deuxième projet concerné est celui de la Mutuelle des Inspecteurs et Officiers de Douane, qui peine à exploiter un terrain de 8 859 m² à Bonamoussadi (Douala 5), acquis légalement en 1998. « Malgré un titre foncier délivré en mai 2024, le terrain reste contesté par des tentatives de vente à un tiers, malgré une décision de la Cour Suprême en 2021 », a déploré le membre du Gouvernement.
Le ministre a aussi mentionné un projet d’investissement pour la construction d’un immeuble R+5 à Bonanjo (Douala 1er), destiné à abriter les services déconcentrés du Centre National du Développement de l’Informatique. Si ce projet a été soutenu plus rapidement par les autorités administratives locales, le ministre a exprimé sa gratitude pour leur coopération dans ce cas. Louis Paul Motaze a également rappelé l’importance capitale de Douala dans l’économie nationale, soulignant que la ville représente plus de 70% des recettes fiscales et douanières du pays. « Ces recettes, essentielles pour le financement du budget de l’État, permettent également de soutenir des projets d’infrastructure dans la région ».
Selon le ministre, Douala mérite une représentation à la hauteur de son rôle central, avec des projets d’investissements qui se heurtent actuellement à des résistances locales injustifiées. Il a appelé à une plus grande collaboration entre les autorités locales et les ministères concernés afin de lever les obstacles à la réalisation de ces projets essentiels pour la capitale économique et le développement du Cameroun.
H.T.