Insalubrité urbaine: Les enjeux des Etats généraux sur la gestion des déchets

Annoncés à grand renfort de publicité et de ramdam médiatique, les travaux de ce grand forum démarrent ce mercredi 07 mai à Yaoundé, sous la présidence du ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Célestine Ketcha Courtès, dans un contexte d’insalubrité ambiante et de lutte acharnée contre les ordures.
Annoncés à grand renfort de publicité et de ramdam sur le plan médiatique, les Etats généraux sur la gestion des ressources en déchets urbains s’ouvrent finalement ce mercredi 07 mai 2025 à Yaoundé, sous la présidence du ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), Célestine Kétcha Courtès. Un rendez-vous qui charrie plusieurs enjeux qui interpelleront les participants et les différentes parties prenantes et autres acteurs impliqués. Il est question d’engager une réflexion en vue de trouver les causes de l’insalubrité et de formuler les solutions durables pour éradiquer le phénomène.
Les Etats généraux sur la gestion des ressources en déchets urbains qui s’ouvrent ce 07 mai 2025 découlent d’un constat : l’insalubrité urbaine ne cesse de prendre de l’ampleur dans les villes camerounaises en général, et particulièrement dans les deux plus grandes métropoles du pays où le phénomène prend les allures de calamité urbaine. Des solutions de saupoudrage proposées çà et là n’ayant pas pu trouver une solution durable à la gestion des déchets, le ministre de l’Habitat a cru devoir prendre la pleine mesure du phénomène en convoquant ces assises prévues pour 02 jours. Face à la situation préoccupante d’insalubrité observée dans les villes, se traduisant par la persistance des dépotoirs des déchets dans les lieux publics, contribuant à dégrader fortement la qualité et le cadre de vie des populations, tout en présentant des risques pour leur santé.
Justifiant la tenue de ces Etats généraux, le ministre de l’Habitat indique qu’ils « visent à créer une large synergie de l’ensemble des parties prenantes en vue d’une part, d’analyser collectivement les causes de l’insalubrité récurrente en milieu urbain et, d’autre part, de formuler les solutions durables dans le cadre d’une approche participative et inclusive qui favorisera l’adhésion de tous dans le cadre de leur mise en œuvre ».
Casse-tête pouvoirs publics
Le Minhdu prend ainsi à témoin toute la collectivité nationale en l’impliquant dans le processus de recherches des solutions définitives à un phénomène devenu récurrent, véritable casse-tête des pouvoirs publics. Pour préparer ces états généraux, le ministre de l’Habitat annonce le lancement préalable d’une phase de consultations qui se déroulera du 15 au 30 avril 2025. L’objectif recherché étant de ratisser le plus largement possible et d’impliquer le plus de citoyens possible, toutes couches sociales confondues, en recueillant les propositions portées par les experts, les organisations de la société civile et les citoyens.
Pour préparer ces assises, le Minhdu lancera « un appel à contribution en invitant tous les acteurs urbains porteurs d’initiatives et de projets dans la gestion des déchets urbain (pré-collecte, collecte, traitement, valorisation), à bien vouloir déposer leurs contributions auprès des délégations régionales et départementales du Minhdu ». L’idée étant de recueillir toutes les sensibilités et le savoir-faire des uns et des autres, sans discrimination et sans distinction aucune, dans une synergie inclusive.
En prélude à la tenue de ce grand forum, le ministre de l’Habitat mettra un point d’honneur à inviter les différents acteurs à s’impliquer davantage en participant aux réunions régionales prévues dans les dix régions du 15 au 30 avril 2025. Par ce travail en amont, Célestine Kétcha Courtès aura donc tablé sur la réussite éclatante de ces importantes assises de ce jour qui constituent un moment crucial pour, parie-t-on ici, changer de paradigme en matière d’hygiène et de salubrité des villes.
Evariste Menounga