Insalubrité urbaine : La menace de la peste plane sur le Cameroun

Dans une lettre ouverte adressée au ministre de la Santé publique, Didier Yimkoua, prescripteur du Mouvement Écologie en Marche, tire la sonnette d’alarme sur l’insalubrité croissante dans les grandes agglomérations urbaines du Cameroun, mettant en lumière le risque imminent d’une résurgence de la peste.

Le constat est alarmant : l’état de propreté dans des villes comme Yaoundé est catastrophique. « Protéger l’environnement et la santé publique est l’une des missions fondamentales de votre ministère », souligne Didier Yimkoua, prescripteur du Mouvement Écologie en Marche, en indiquant que des déchets s’accumulent dans les rues, les caniveaux débordent, et la qualité de l’air se dégrade, créant un environnement propice à l’émergence de maladies.

L’auteur ne mâche pas ses mots face aux déclarations rassurantes de certains responsables. « Il serait imprudent de se fier aux affirmations selon lesquelles Yaoundé est propre. En 2024, la ville suffoque sous le poids des déchets », déclare-t-il. Il rappelle que, après le péril fécal qui continue de menacer les milieux urbains, la peste est à nos portes.

Rappelant l’impact dévastateur de la peste au XVIIIe siècle, qui a décimé plus de 30 millions de personnes en Europe, Didier Yimkoua insiste sur l’importance de la prévention. « Ce n’est pas un souhait, mais une réalité à laquelle nous devons faire face ensemble », prévient-il en précisant que la peste, une zoonose bactérienne, est véhiculée par des rongeurs tels que les rats et les souris, ainsi que par leurs puces. Selon lui, la prolifération de ces animaux, facilitée par des décharges sauvages, augmente le risque de transmission de la maladie. De plus, insiste-t-il, les puces peuvent voyager à travers des objets importés d’Europe et d’Asie, où les contrôles aux frontières sont souvent laxistes.

Face à cette menace, le prescripteur du Mouvement Écologie en Marche, appelle le ministre de la Santé Publique, (Minsanté) à élaborer un plan d’urgence. Il souligne que « la santé publique doit être une priorité nationale », ajoutant que l’optimisation des recettes fiscales ne doit pas se faire au détriment du bien-être des citoyens. Il critique également l’engouement suscité par l’arrivée d’un bateau chinois au port de Douala, censé offrir des prestations sanitaires, comme un signe de l’inefficacité du système de santé en place.

In fine, l’Expert exhorte Manaouda Malachie à considérer ses observations comme un appel à l’action. « Il est essentiel d’engager des campagnes de sensibilisation sur l’hygiène et d’investir dans des infrastructures adéquates », plaide-t-il. Il rappelle que l’histoire retiendra la capacité du ministre à prévenir une catastrophe sanitaire. « Le temps d’agir est venu », insiste-t-il, appelant à des mesures concrètes pour assurer un avenir sain pour tous les Camerounais.

 

H.T.

 

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