Industrie: Comment importer les machines d’Allemagne

Une plateforme d’échanges conduite par l’association germano-camerounaise « Bantu Development Initiative » (BDI) a été organisé sur la thématique le 20 novembre dernier à Douala.
Quelles sont les possibilités d’importer des marchandises ou machines industrielles, de l’Allemagne pour le Cameroun ? C’est la question principale au centre d’un atelier de discussion organisé le 20 novembre dernier à Douala par l’association germano-camerounaise « Bantu Development Initiative » (BDI) et le Centre de compétence pour le financement des exportations allemandes. Cette initiative, d’après les organisateurs, a pour objectifs de catalyser le développement des collectivités territoriales décentralisées et accompagner les entrepreneurs camerounais. « Des rencontres entre investisseurs et producteurs, sont de belles occasions pour les entreprises camerounaises d’exprimer leurs attentes en faveur des organisations allemandes intéressées pour de potentiels partenariats », a déclaré Yannick Guetse Voufo, président de l’association Bantu. Pour lui, créer des synergies fructueuses entre le Cameroun et l’Europe, contribuerait considérablement au développement des entreprises locales.
Ces entrepreneurs, ont ainsi été édifiés sur les initiatives dynamiques mises sur pied par l’Allemagne pour faciliter les échanges et l’acquisition des biens à des coûts réduits. Notamment l’ouverture de la Chambre de commerce allemande aux investissements étrangers, les garanties de crédits d’exportation allemande qui sont un support pour les exportateurs allemands et les banques internationales, selon Emilia Von Mettenheim. L’avocate allemande explique que, ce support existe sous deux formes classiques. D’une part, le crédit acheteur qui est celui qui réunit l’entrepreneur (exportateur/importateur) et un produit allemand qui doit être exporté. Ainsi, « pour payer ce produit, l’importateur camerounais doit demander à l’une des banques internationales, de lui fournir un contrat de crédit et établir un autre contrat, qui est celui de l’exportation », explique Emilia Von Mettenheim. D’autre part, le « crédit fournisseur » selon lequel, le fournisseur prête de l’argent à son acheteur et établit un contrat de paiement par moratoire sur une période donnée.
Cela dit, pour bénéficier de ce programme d’accompagnement financier, qu’offre la Bantu Development Initiative » (BDI) et le Centre de compétence pour le financement des exportations allemandes, deux conditions entrent en jeu pour les entreprises camerounaises : l’entreprise doit être éligible et justifiable. Entre autres, importer un produit d’origine allemand, justifier les transactions, le risque doit-être raisonnable (où il est pris en compte la durée de l’entreprise et l’historique des comptes). Cet événement placé sous le thème : « Crédits fournisseurs et solutions de financement allemandes pour les entreprises africaines », est une aubaine pour les entrepreneurs camerounais, qui n’ont pas hésité à exprimer leur gratitude. « Je retiens qu’il est possible de faire financer ses importations de l’Allemagne depuis la plateforme. Nous avons beaucoup plus besoins de l’équipement pour accélérer la production en entreprise » s’exprime Ferly Njondo, PDG de Njockline company.
Accès au financement
Pour ce dernier, cette initiative pourrait résoudre l’épineux problème de manque de financement des projets par les banques locales. Plus précisément, à travers l’« important réseau de contacts » que dispose ladite association auprès du gouvernement allemand, des chambres de commerce, d’industries européennes et des organisations non gouvernementales, « les entrepreneurs camerounais gagneraient à s’unir pour faire développer le made in Cameroun », selon Thérèse Mole, Promotrice de Ngoni Bio. Cette rencontre constitue « une étape majeure » vers le renforcement des échanges économiques entre le Cameroun et l’Allemagne. En facilitant l’accès au financement et en encourageant les partenariats internationaux, elle offre un potentiel considérable pour soutenir la croissance des entreprises locales et accélérer leur modernisation. Pour les entrepreneurs camerounais, il est désormais plus facile de concrétiser leurs projets et de surmonter les obstacles financiers en s’appuyant sur des solutions innovantes de financement international.
Charles Totchum