Gestion des finances publiques: Ces contraintes qui ont entravé l’efficacité du PRGFP 2019-2023

Elles ont été relevées à l’occasion de la présentation d’un nouveau plan censé être plus efficace, présenté au public le 26 novembre par le ministère des Finances.

C’est la salle de conférence de l’hôtel Dajoll de Mbankomo, dans le département de la Mefou-et-Akono qui a servi de cadre à un café thématique qui a permis au Minfi de dévoiler son nouveau plan stratégique de gestion des finances publiques pour 2024-2027. Une rencontre qui a également permis de mettre en lumière les défis rencontrés lors de la mise en œuvre du plan précédent, qui s’étendait de 2019 à 2023.

En dépit des réformes significatives a-t-on appris telles que la création du Comité de Cadrage macroéconomique et la digitalisation des administrations d’assiette, les résultats du plan de Réforme de la Gestion des Finances publique pour le compte de l’exercice 2019-2023(PRGFP) ont été jugés insuffisants. Un bon nombre d’insuffisances ont été relevées. Des lacunes significatives dans la discipline budgétaire et la qualité des dépenses qui soulignent des défis persistants tels que le recours excessif aux procédures exceptionnelles et la difficulté de régulariser les avances de trésorerie.

Compromettant ainsi la transparence et la santé financière de l’État, Sophie Boumsong, le chef de la division de la Réforme budgétaire au Minfi, a indiqué que l’évaluation des performances du système de gestion des finances publiques (GFP) a révélé des insuffisances notables en matière de discipline budgétaire et de qualité des dépenses. En effet, la gestion budgétaire actuelle souffre d’un recours excessif aux procédures exceptionnelles, ce qui compromet la rigueur nécessaire à une gestion saine des finances publiques. Les systèmes d’information, non intégrés, entravent également le suivi des flux de financements, rendant difficile la traçabilité des dépenses tout au long de la chaîne budgétaire, a-t-on appris.

L’autre défi relevé a été la régularisation des avances de trésorerie, qui restent souvent non traitées en fin d’exercice. Cette situation crée des déséquilibres dans les comptes publics et nuit à la transparence financière. De plus, les compensations de dettes croisées entre l’État et les entreprises publiques continuent de fausser les restitutions budgétaires et comptables, rendant difficile une évaluation précise de la santé financière de l’État.

Le nouveau plan stratégique se veut donc une réponse aux défis passés, avec un accent particulier sur l’efficacité et la transparence. Il vise à renforcer les mécanismes de contrôle interne et externe, à améliorer la qualité des données financières et à optimiser les systèmes d’information.

Julien Efila

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