Exécution physique du BIP : Une Évolution en dent de scie entre 2022 et 2024

Réuni en conclave, le 11 novembre, le comité national de l’exécution physico-financière du BIP a révélé qu’en dépit d’une légère hausse en 2024, le taux d’exécution du BIP reste en deçà des niveaux de 2022, illustrant ainsi une tendance irrégulière.

 

Entre 2022 et 2024, le taux d’exécution physique du Budget d’Investissement au 30 septembre évolue en dent de scie. C’est ce qui ressort des conclusions de la réunion du comité national de suivi de l’exécution physico-financière de l’investissement public, tenue le 11 novembre dernier à l’amphithéâtre 300 du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire.

Présidée par Rosette Moutymbo, la présidente dudit comité, la concertation qui avec pour objectif de faire le point sur l’état d’avancement des projets du Budget d’Investissement public(bip) pour l’exercice 2024 n’a pas manqué de mettre en lumière des résultats contrastés au cours de ces trois dernières années. En effet, au 30 septembre 2024, le taux d’exécution du BIP a enregistré une légère hausse de 3,80 points par rapport à la même période en 2023, atteignant 44,57%. Cependant, cette amélioration masque une réalité plus préoccupante : le taux d’exécution a chuté de 56,10% en 2022 à 40,77% en 2023, représentant une baisse de 11,5% sur deux ans. Une tendance en dents de scie qui soulève des questions sur la capacité du pays à mener à bien ses projets d’investissement.

Les chiffres révèlent que la contre-performance des projets à financement extérieur est l’un des principaux facteurs de cette tendance en dent de scie. En effet, le taux d’exécution des projets financés par des ressources externes a connu une chute dramatique, passant de 61,78% en 2022 à seulement 33,13% en 2023, avant de remonter à 46,78% en 2024. Cette diminution de 15 points par rapport à novembre 2022 souligne les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de ces projets cruciaux pour le développement économique.

Et en ce qui concerne les projets financés par des ressources internes, la situation est également préoccupante et identique. Le taux d’exécution a légèrement fluctué, passant de 47,46% en 2022 à 50,51% en 2023, avant de redescendre à 42,72% en 2024. Un ensemble d’instabilité met en lumière les défis persistants auxquels sont confrontés les gestionnaires de projets, qui peinent à maintenir un rythme d’exécution satisfaisant.

Les membres du comité ont alors exprimé leur préoccupation face à cette situation. Ils ont souligné la nécessité d’une meilleure coordination entre les différents acteurs impliqués dans l’exécution des projets, ainsi qu’un suivi rigoureux des financements externes. La présidente Moutymbo a insisté sur l’importance juguler les obstacles à l’exécution et de mettre en place des mesures correctives pour éviter que cette tendance en dent de scie ne se poursuive.

Alors que le pays aspire à un développement durable et à une amélioration des infrastructures, il est impératif que les autorités prennent des mesures proactives pour redresser la situation. La gestion efficace des investissements publics est essentielle pour stimuler la croissance économique et améliorer le bien-être des citoyens.

 

Julien Efila

 

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