Entretien des routes en terre : La solution qui vient des matériaux locaux

Scories volcaniques, pouzzolane, latérite, etc. ont fait l’objet d’une présentation le 21 juin dernier à Yaoundé.

Assurer un meilleur entretien des routes en terre et à moindre coût grâce à l’utilisation des matériaux locaux. C’est le fil d’Ariane qui a guidé les échanges au cours de la session des ateliers de partage d’information et de formation à l’usage desdits matériaux dans l’entretien des routes en terre organisée récemment par le ministère des Travaux publics sous le thème : « présentation de la technique d’entretien durable des routes en matériaux locaux ».

Invités aux travaux, les experts venus d’Afrique du Sud, pays de référence en matière d’entretien des routes non bitumées, ont partagé avec leurs homologues camerounais, les techniques expérimentées dans leur pays afin de venir à bout de la mauvaise qualité des routes en terre. Des techniques, mettant toutes un accent sur l’usage des matériaux qu’on peut trouver aisément sur place. « Nous avons travaillé dans le but de développer nos matériaux locaux, afin d’entretenir de manière durable nos routes. Nous avons pris l’exemple des scories volcaniques. Il est question de voir ce qu’il faut faire pour les utiliser dans la construction et l’entretien des routes. Nous en avons suffisamment dans au moins deux régions. On va commencer par là et au fur et à mesure, à chaque région correspondra un type de matériaux de formulation », a expliqué, Emmanuel Nganou Djoumessi, le ministre des Travaux publics(Mintp).

En plus des scories volcaniques qu’on peut suffisamment trouver dans les régions du Sud-Ouest ou encore de l’Ouest, d’autres matériaux locaux susceptible de servir de solution à l’épineux problème de l’entretien, mais également de la construction des routes en terre ont également été évoqué. Il s’agit entre autres de la pouzzolane, du sable, du gravier, de la latérite, des déchets agricoles, des produits forestiers.  Ou encore la terre rouges utilisable pour la construction des routes au Cameroun. L’utilisation de ces matériaux locaux entrant bien évidemment en droite ligne de la stratégie de l’Etat en matière de construction et d’entretien des routes en terre, axée, à en croire le ministère en charge des travaux publics, sur la prorogation de la durée de vie de ces routes, à travers le développement des solutions endogènes et de stabilisation à base de matériaux locaux.

Ne faut-il pas le rappeler ici que le linéaire des routes en terre au Cameroun était d’environ 111 650 km au mois de février 2024, soit 91,60% du linéaire total des routes du pays. Il s’agit principalement des routes communales et régionales. Elles sont celles qui impactent le plus le quotidien des populations car elles permettent la circulation des personnes, des bien et le désenclavement des bassins de production. Il faut donc assurer leur entretien à toutes saisons afin d’éviter l’interruption du trafic. D’où l’appel lancé par le Mintp à l’endroit des experts de son département ministériel de s’approprier les techniques présentées par les experts sud-africains.

Julien Efila

 

 

 

 

 

 

 

 

 

About Post Author

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Solve : *
11 × 30 =


Enregistrez vous à notre newsletter