Dibamba: Les indemnisations des riverains ont démarré

Au total, 127 bénéficiaires affectés par le projet de zone industrialo-portuaire, ont perçu plus de 1,3 milliard FCFA lors de la première vague d’indemnisations, les 3 et 4 juillet derniers à Edéa.

Sur les berges de la Dibamba, dans la Sanaga-Maritime, les promesses de l’État se sont traduites ce 3 juillet 2025. Le préfet dudit département, Cyrille Yvan Abondo a lancé le paiement des indemnités aux 127 premiers bénéficiaires affectés par le projet de zone industrialo-portuaire. D’un montant global supérieur à 1,3 milliard FCFA, cette opération ouvre la voie à un chantier d’envergure nationale.

Pour ce faire, la Commission départementale ad hoc, placée sous la présidence du préfet, a veillé au strict respect des critères d’éligibilité : titre foncier, carte d’identité valide, certificat d’individualité ou décision judiciaire en cas de succession. Chaque cas litigieux a fait l’objet d’un encadrement rigoureux, allant jusqu’aux juridictions d’appel en cas de contentieux familiaux. Bien plus, les personnes concernées ont été sensibilisées sur les modalités de paiement : en espèces pour les montants inférieurs à 100 000 FCFA, par chèque au-delà, avec appui bancaire gratuit pour l’ouverture de comptes. Toutefois, le processus exclut tout paiement parallèle ou informel. « Aucun franc ne doit transiter par des circuits obscurs », a averti le préfet.

Sur le plan opérationnel, la zone s’étendant sur plus de 500 hectares, accueillera un port sec de 120 hectares, une route à bois, et des installations logistiques avancées. Objectif : désengorger le port de Douala-Bonabéri et fluidifier les flux vers l’hinterland. En complément, l’autorité portuaire précise que la phase de relogement temporaire est également enclenchée, avec un campement prévu pour accueillir les ménages déplacés, avant l’aménagement de logements définitifs. Ce projet structurant, soutenu par le Port autonome de Douala et le groupe Arise IIP, s’inscrit dans la stratégie nationale de développement à l’horizon 2030. Il devrait renforcer l’attractivité industrielle du Cameroun et impulser une dynamique économique dans la région du Littoral.

Dans ce contexte, les personnes non retenues dans cette première vague ont été appelées au calme. Un décret complémentaire est annoncé pour intégrer les dossiers en cours de traitement. « Le processus suit son cours. L’exclusion actuelle ne signifie pas la perte de vos droits », a assuré Cyrille Yvan Abondo. Il a indiqué que les réévaluations prennent aussi en compte la complexité de certains cas : morcellements non actés, conflits d’indivision ou désaccords familiaux. Autant de situations en cours de régularisation, pour lesquelles l’administration dit rester disponible.

Les griefs relatifs aux montants jugés faibles ont été abordés frontalement. L’administration s’en tient à la mercuriale de l’État. Néanmoins, des mesures d’accompagnement sont prévues. Outre l’appui bancaire, un suivi social est mis en place par le PAD et Arise IIP, dans le cadre de leur responsabilité sociétale. Des enquêtes sont menées pour évaluer les besoins des familles et proposer des soutiens ciblés.

Hélène Tientcheu

 

About Post Author

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Solve : *
24 + 30 =


Enregistrez vous à notre newsletter