Consultations en vue du dialogue national : de bon augure
Le Premier ministre Joseph Dion Ngute poursuit des consultations en vue du dialogue national qui se tiendra du 30 septembre au 4 octobre 2019 à Yaoundé.
Les consultations s’intensifient à l’Immeuble étoile à Yaoundé. Le Premier ministre (PM) Joseph Dion Ngute n’a pas eu de temps de repos depuis l’annonce de la convocation du grand dialogue national par le chef de l’État lors de son discours à la Nation, le 10 septembre 2019. En quelques jours, le chef du gouvernement a reçu plusieurs dizaines de personnalités venant de la classe politique, du clergé, de la société civile, des institutions internationales et des milieux d’affaires. Etc.
Au niveau politique, le PM s’est entretenu avec les délégations des partis d’opposition, dont le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), le Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (Andp), l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp), le Social Democratic Front (SDF), les deux fractions de l’Union des populations du Cameroun (UPC), les représentants du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme conduite par son pré-sident Peter Mafany Musonge, le Conseil national de la jeunesse, l’Union des journalistes du Cameroun, et une délégation de l’Assemblée nationale ayant à sa tête son président Cavaye Yeguié Djibril.
«Le président de la République a convoqué un Grand dialogue national pour discuter des problèmes qui ont causé la crise dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il était de mon devoir de m’approcher du président de l’Assemblée nationale», a indiqué Joseph Dion Ngute à l’issue de l’entretien du lundi 16 septembre. Joseph Dion Ngute a indiqué vouloir profiter de la riche expérience de son interlocuteur dans la conduite des débats. «Il a montré beaucoup de maestria dans ce domaine, et il est important de profiter de ses conseils», a conclu le Premier ministre.
Le président du Conseil national de la communication, Peter Essoka pour sa part, a plaidé pour une communication fluide et citoyenne dans le cadre de l’organisation de ce grand dialogue national. Dans les rangs de la classe économique, on peut citer Luc Ayang, le président du Conseil économique et social. Joseph Dion Ngute a reçu le secrétaire général de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac), le tchadien Ahmad Allam-Mi. Sir Simon McDonald, le sous-secrétaire permanent et chef du service diplomatique à la division étrangère du Commonwealth est venu porter le message d’encouragement du Royaume- Uni au gouvernement camerounais dans sa démarche consensuelle. Tous ces dignitaires travaillent d’arrache-pied pour trouver des solutions à la crise qui secoue depuis 2016 les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, avec des bandes armées qui tuent et procèdent aux enlèvements de civils contre rançon, brûlent des édifices publics (hôpitaux, écoles…) sous le prétexte de revendiquer la création d’un Etat indépendant.
«Le succès et la réussite du grand dialogue national dépendent de notre capacité à tous à actionner les leviers du pardon. Aussi, est-il primordial d’élever dans l’esprit des hommes, les défenses de la paix afin que la force de la raison fasse le lit de la culture de la paix», réagit Aminatou Ahidjo, la présidente du Conseil d’administration du palais des Congrès de Yaoundé, dans les colonnes de Cameroon tribune du 18 septembre 2019.
«Je me réjouis de l’engagement ferme du président de la République du Cameroun d’engager un grand dialogue national en vue d’examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi de toutes les composantes de la nation camerounaise», a quant à lui réagi le président du parlement de la Cemac, Hilarion Etong. Avant de réitérer l’entière disponibilité de la représentation des peuples de la Cemac à ne ménager aucun effort pour l’issue heureuse de ces assises».
Jean Robert FOUDA