Conseil économique et social: L’immeuble siège inauguré

La cérémonie d’inauguration s’est tenue le 6 mars à Yaoundé en présence d’Ayang Luc, le président de cette institution, représentant pour l’occasion le chef de l’État Paul Biya.

Flambant neuf, le nouvel immeuble siège du Conseil économique et social (CES) a officiellement été inauguré le 6 mars dernier au cours d’une cérémonie présidée par Ayang Luc, représentant personnel du chef de l’État Paul Biya.

En poste depuis 1984, le président du CES a exprimé sa gratitude envers le chef de l’État pour son soutien à la construction de ce « bâtiment ultramoderne, qui se veut un outil au service du développement national ». Le maire de la ville, Luc Messi Atangana, a également salué l’impact esthétique de cet édifice, affirmant qu’il contribuera à donner à la capitale un visage plus avenant.

Situé dans le quartier Mballa 2, il s’agit d’un édifice impressionnant en forme de V, s’élevant sur 12 niveaux et couvrant une superficie de 12 000 mètres carrés. Il abrite 260 bureaux, un pavillon présidentiel de 230 mètres carrés, un hémicycle de 1 900 mètres carrés avec une capacité de 350 places, ainsi qu’une salle des banquets de 560 mètres carrés pouvant accueillir jusqu’à 800 convives. Le projet aurait coûté 44 milliards de FCFA à l’État.

Créé par la Constitution camerounaise (article 54) et régi par la loi N° 86/009 du 5 juillet 1986, le Conseil économique et social a pour mission de rendre des avis et de formuler des propositions à l’exécutif sur des sujets économiques, sociaux, culturels et environnementaux. En tant qu’organe consultatif, il joue un rôle essentiel dans la formulation des politiques publiques, en fournissant des recommandations sur les projets de loi, les ordonnances et les décrets soumis par le président de la République. Le CES est donc un acteur clé dans le processus décisionnel du pays.

Cependant, la question de la pertinence de cet organe se pose, surtout dans un contexte où les défis économiques et sociaux sont de plus en plus pressants.

En outre, le long mandat d’Ayang Luc, le troisième à diriger cette institution, soulève des interrogations sur la nécessité d’un renouvellement des idées et des approches au sein du Conseil. Alors que le pays fait face à des défis tels que la pauvreté, le chômage et les inégalités, certains observateurs s’interrogent sur l’efficacité du CES à répondre aux besoins actuels de la population.

Dans un monde en constante évolution, il est crucial que cette institution s’adapte aux nouvelles réalités économiques et sociales pour rester pertinente. Pour qu’il joue pleinement son rôle, il est essentiel que le CES renforce sa capacité à répondre aux défis contemporains. Cela implique non seulement une réévaluation de ses priorités, mais aussi une ouverture à de nouvelles idées et à des perspectives diversifiées.

Avec son nouveau siège, le CES a alors l’opportunité de se réinventer et de devenir un véritable moteur de changement pour le Cameroun. En s’engageant à être à l’écoute des besoins de la population et en adaptant ses recommandations aux réalités actuelles, le Conseil peut contribuer de manière significative à l’amélioration des conditions de vie des Camerounais et à la construction d’un avenir meilleur pour le pays.

Julien Efila

About Post Author

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Solve : *
9 − 9 =


Enregistrez vous à notre newsletter