Communication catholique: Un appel à promouvoir l’espérance et la paix

Il a été lancé par Mgr Jean Mbarga, l’archevêque de Yaoundé, à l’occasion du 8ème conseil national de la communication catholique dont la cérémonie d’ouverture s’est tenue le 25 février à Mvolyé.
C’est le siège de la Conférence épiscopale nationale (Cenc) à Yaoundé qui a servi de cadre, du 25 au 27 février, aux assises du conseil national de la communication catholique, sous la présidence de Monseigneur Jean Mbarga qui a ouvert les travaux.
Dans un contexte marqué par l’année jubilaire de la communication et les enjeux électoraux au Cameroun. Dans son discours, l’archevêque de Yaoundé a rappelé que les communicateurs catholiques ont la responsabilité de diffuser la parole de Dieu et de promouvoir les valeurs chrétiennes à travers les différents moyens de communication. « En tant que communicateurs catholiques, vous êtes appelés à être des messagers de l’espérance, notamment en cette année jubilaire, et des messagers de paix en cette année électorale dans notre pays », a-t-il déclaré.
Placé sous le thème: « Communiquer la force de l’espérance au Cameroun, dans le cadre de l’année jubilaire et électorale avec les moyens modernes de communication », cette assise reflète la volonté de faire de la communication un vecteur de paix et d’unité, surtout dans un contexte électoral souvent marqué par des tensions. Les évêques du Cameroun, dans leur message, ont insisté sur la nécessité pour les hommes et les femmes des médias d’être compétents, de se distinguer par leur savoir-faire et la qualité des informations qu’ils diffusent, tout en résistant aux pressions contraires à leur déontologie.
Monseigneur Mbarga a également fait une brève évaluation de l’état de la profession de journalisme, soulignant les défis auxquels elle est confrontée. Je ne vais pas célébrer ici le côté grosses gueules, donneur d’alerte, manipulateur, ni évoquer des voies ou des écritures de la calomnie et de la diffamation. « Non, on ne peut pas célébrer ce qui noircit le tableau d’une si belle profession », a-t-il affirmé. Au contraire, il a encouragé les communicateurs à mettre en avant ce qui est beau et grand dans leur métier. « Soyez au service de la communauté sans diviser, sans haine ni diffamation, sans agressivité. Par ces valeurs, il est aujourd’hui possible de communiquer pour la paix, la joie et l’amitié », a-t-il ajouté. Le prélat a également appelé les participants à être des prophètes de la parole qui vient d’en haut à travers leurs prestations, en soulignant que le « prophète annonce, dénonce, mais surtout renonce à lui-même ».
Dans un monde où la désinformation et les discours de haine sont de plus en plus présents, le message de l’archevêque résonne comme un appel à la responsabilité et à l’éthique dans le journalisme. Il a insisté sur le fait que la capacité de la presse à annoncer l’espérance peut être consolidée en réfléchissant aux enseignements de l’évangile des béatitudes.
Les travaux du conseil se poursuivent avec des ateliers et des discussions visant à renforcer les compétences des communicateurs catholiques et à élaborer des stratégies pour mieux diffuser des messages d’espérance et de paix. Les participants auront l’occasion d’échanger sur les meilleures pratiques en matière de communication, tout en intégrant les valeurs chrétiennes dans leur travail quotidien.
Julien Efila