Commission mémoire sur la guerre d’indépendance: Samuel Mvondo Ayolo représente Paul Biya à Paris

Le ministre, directeur du cabinet civil à la présidence de la République, a eu l’insigne honneur, ce 21 janvier, de représenter le chef de l’État aux côtés du président Macron à cet événement, qui marque une étape décisive dans la clarification et la reconnaissance du rôle et de l’engagement de la France dans la répression au Cameroun de 1945 à 1971.
Dans un contexte de réévaluation des relations franco-camerounaises, le palais de l’Élysée à Paris a été le théâtre, ce 21 janvier, d’une cérémonie de remise officielle à la partie française du rapport de la commission mémoire. Aux côtés du chef de l’État français, Emmanuel Macron, c’est à Samuel Mvondo Ayolo qu’est revenu l’honneur de représenter la partie camerounaise.
Ce moment historique a été salué comme une étape cruciale dans le processus de clarification des événements douloureux qui ont jalonné l’histoire des deux nations. Car, en effet, ce rapport est le fruit d’un travail minutieux de collecte d’archives, de témoignages et d’analyses. Il vise à exhumer des faits et à clarifier des situations complexes qui ont longtemps été entourées de silence concernant le rôle et l’engagement de la France dans la répression au Cameroun de 1945 à 1971.
Avec pour objectif d’ouvrir la voie à une meilleure compréhension des événements tragiques qui ont marqué l’histoire entre le Cameroun et la France, ouvre la voie à une meilleure compréhension desdits événements tragiques du passé et souligne l’importance d’un dialogue constructif pour bâtir un avenir commun. La cérémonie a également vu la participation d’autres personnalités importantes, telles qu’André Magnus Ekoumou, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Cameroun en France, ainsi que Simon Pierre Bikele, chef du protocole d’État à la présidence de la République. Le capitaine de vaisseau Claude Francis Enguene, attaché de défense auprès de l’ambassade du Cameroun en France, était également présent, témoignant de l’importance diplomatique de cet événement.
En outre, la confiance placée en Samuel Mvondo Ayolo pour représenter le chef d’État camerounais témoigne de l’importance que le Cameroun accorde à cette démarche. En tant que figure clé de la diplomatie camerounaise, Mvondo Ayolo a su incarner les aspirations de son pays tout en établissant un dialogue constructif avec la France du temps où il était ambassadeur du Cameroun en hexagone.
La Commission mémoire, créée en février 2023 sous l’impulsion du président Emmanuel Macron, a été mise en place dans un contexte de questionnement sur les relations historiques entre la France et ses anciennes colonies africaines. Cette initiative a été fortement soutenue par les sociétés civiles françaises et camerounaises, qui ont exprimé le besoin d’une réflexion approfondie sur le passé colonial. Codirigée par l’historienne Karine Ramondi et l’artiste Blick Bassy, la commission a pour mission d’éclaircir le rôle de la France dans la répression au Cameroun entre 1945 et 1971. Ce travail de mémoire est essentiel pour consigner les récits authentiques d’une période souvent marquée par la douleur et la violence.
Il est également à noter qu’une cérémonie similaire se déroulera à Yaoundé le 28 janvier 2025, marquant ainsi un double acte de mémoire et de reconnaissance. Cet événement à venir promet d’être tout aussi significatif, permettant aux Camerounais de s’approprier cette démarche et de participer activement à la réécriture de leur histoire, une étape essentielle pour guérir les blessures du passé et construire des relations basées sur la confiance et le respect mutuel.
Julien Efila