CNDDR: La réponse de Paul Biya à consolidation de la paix au Cameroun

Le Comité National de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration (CNDDR) a été créé par le président Paul Biya pour offrir un cadre de réinsertion aux ex-combattants, une initiative qui s’inscrit dans une démarche de résolution pacifique des crises sociopolitiques et sécuritaires qui affectent le pays.
C’est le 30 novembre 2018, que le président de la République, Paul Biya, a pris la décision, jugée historique par le gouvernement, de créer le Comité national de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration (CNDDR).
Cette initiative vise à offrir un cadre d’accueil et de réinsertion sociale aux repentis du groupe terroriste Boko Haram et aux membres des groupes armés des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, désireux de répondre à l’offre de paix formulée par le chef de l’État dans son discours d’investiture le 6 novembre 2018 à l’occasion de sa réélection à la présidentielle d’octobre de la même année. Une offre présidentielle d’ailleurs réitérée le 31 décembre 2024 à l’occasion de la traditionnelle adresse à la nation en ces termes : « Vous savez combien je suis attaché à l’unité nationale, au progrès et à la paix. Vous êtes témoins des actions que le gouvernement mène, sous mon impulsion, depuis des années, pour mettre un terme à cette crise sécuritaire, qui affecte le développement de ces régions (Nord-Ouest, Sud-Ouest, Extrême-Nord) et endeuille de nombreuses familles. C’est l’occasion pour moi de rappeler aux membres de ces bandes armées que la Nation leur tend toujours la main. Je les invite, une fois de plus, à saisir l’offre de paix qui leur a été faite et à déposer les armes. Des centaines de leurs camarades ont déjà rejoint les centres de Désarmement, de Démobilisation et de Réinsertion, et ont été formés à différents métiers afin de faciliter leur insertion sociale ».
Placé sous l’autorité du premier ministre, le CNDDR dispose de centres régionaux à Bamenda, à Buea et à Mora, où se déroulent les opérations de désarmement, de démobilisation et de préparation à la réintégration. Il a pour mission d’accompagner les ex-combattants dans leur processus de réinsertion, en leur offrant des opportunités d’emploi, de formation et de soutien psychologique. Il se distingue par son approche inclusive, qui prend en compte les spécificités de chaque région touchée par les conflits. En intégrant des considérations de genre dans ses programmes, le comité s’assure que les femmes et les jeunes sont également pris en compte dans les processus de réinsertion. Cette démarche est essentielle pour garantir une paix durable et une cohésion sociale dans les communautés affectées.
La création de ce comité s’inscrit dans un contexte marqué par des crises sécuritaires persistantes, notamment à l’Extrême-Nord, où les attaques de Boko Haram causent des souffrances incommensurables depuis 2013, date des premières offensives dans cette partie du Cameroun, de ce mouvement socioreligieux né au début des années 2000 au Nigéria. D’autre part, la naissance de cet organe intervient dans un contexte marqué par les exactions, depuis 2016, des combattants séparatistes sécessionnistes de l’État virtuel d’Ambazonie sur les populations civiles ainsi que sur les éléments des forces de défense et de sécurité dans les régions anglophones.
L’initiative fait in fine suite à la mise en place d’un Plan d’Assistance humanitaire d’urgence et d’un Centre de Coordination de l’Assistance humanitaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Elle témoigne de la volonté constante du chef de l’État de rechercher des voies pacifiques pour résoudre les crises qui affectent le pays.
Julien Efila