Chief Joseph Dion Ngute, Premier ministre: « Le port de Douala n’est plus une référence, il devient un hub stratégique pour l’Afrique »
Les éléments historiques (signature du traité germano-camerounais en 1884) et culturels (le Ngondo) démontrent, à mon sens, que les initiatives qui prennent corps en ce lieu sont appelées à s’inscrire dans la pérennité, avec un rayonnement particulier.
Nous ne saurions pourtant y parvenir sans une modernisation profonde des infrastructures portuaires permettant d’améliorer substantiellement la performance technique, à travers notamment la fluidification des opérations de chargement et de déchargement, la réduction du temps d’escale, ainsi que l’optimisation des chaînes logistiques.
Une fois concrétisées, ces avancées auront un impact non négligeable sur la baisse des coûts de passage portuaire – ces derniers étant un facteur déterminant dans l’attractivité d’un port vis-à-vis des armateurs, des chargeurs et des investisseurs logistiques.
Par ailleurs, des infrastructures modernes et efficientes favorisent l’intégration économique régionale, dans un contexte où nos dirigeants sont résolument engagés dans la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine. Sur le plan de la compétitivité, ces ports dotés d’infrastructures modernes peuvent mieux répondre aux normes internationales en matière de sécurité, de durabilité et de digitalisation. Ils se positionnent ainsi de manière favorable dans la concurrence interportuaire, attirant davantage de lignes maritimes régulières tout en stimulant l’industrialisation et la création d’emplois au niveau local.
En ce qui concerne le gouvernement, nous nous réjouissons de ce que le Port autonome de Douala se soit inscrit dans cette dynamique de rénovation et de modernisation des infrastructures et équipements, en adoptant un schéma directeur de développement pour la période 2020–2050. Il s’agit d’un ambitieux programme qu’il convient de saluer à sa juste valeur, et dont la mise en œuvre progressive permet d’envisager des perspectives prometteuses. En effet, les terminaux mixtes vraquiers que nous lançons ce jour et qui figurent parmi les projets visant à optimiser les infrastructures du port de Douala s’imposent déjà comme une réalisation majeure au regard des retombées attendues, notamment en termes de revenus pour l’État.
Le coût de l’investissement est évalué à plus de 2 milliards de FCFA, et laisse par ailleurs entrevoir des enjeux socio-économiques significatifs, avec en toile de fond la création de milliers d’emplois directs et indirects au profit de nos jeunes compatriotes. Il ne s’agit donc pas d’un leurre. Une dynamique globale est en marche pour conforter la ville de Douala comme principale plateforme économique de notre pays et de notre sous-région. En effet, les mutations en cours au Port autonome de Douala ne constituent qu’un aperçu des vastes chantiers engagés pour améliorer les conditions de vie des populations de la région du Littoral en général, et du département du Wouri en particulier. À l’observation des développements en cours, un constat s’impose : Le port de Douala–Bonabéri n’est conséquemment plus une simple référence.
Il est désormais en voie de devenir un hub portuaire maritime puissant, intégré, tourné vers l’avenir et résolument compétitif. Cet instant hautement symbolique, consacré au lancement des travaux du Terminal Mixte Vraquier, intervient au lendemain d’un autre moment aussi historique que nous avons partagé hier sur les berges de la Dibamba à Missolè 1, à l’occasion du lancement du projet d’aménagement d’une zone industrielle à vocation portuaire.Voici donc deux événements, deux projets qui procèdent d’une même vision : celle d’un homme d’État, le président de la République Paul Biya, dont la détermination à servir le peuple camerounais reste intacte, dans le but de bâtir un pays uni et prospère.

