Ces confessions de Mgr Jean Mbarga qui donnent raison à Repères

L’archevêque de Yaoundé donne raison à Repères, qui fût l’unique journal à donner avec autant de précisions les placements financiers hasardeux de Mgr Bakot, tout comme la vente à un fort prix d’un lopin de terre appartenant à l’archidiocèse de Yaoundé.

Lorsque votre journal se mit en 2012 et 2013 à révéler les micmacs financiers de Mgr Victor Tonyé Bakot, il fût voué aux gémonies. Six ans plus tard, cette-fois, c’est tout un père évêque qui se fend en confessions, pour expliquer à son tour l’origine des déboires du successeur de feu Mgr André Wounking. «Albert Roland Amougou, dont la compassion feinte se fait jour maintenant, est le principal responsable de la chute de Monseigneur et de tous les problèmes qu’il subit aujourd’hui dans son ministère épiscopal. Nous avons tous connu Monseigneur Victor comme évêque auxiliaire à Douala, comme un évêque titulaire et fondateur à Edéa; après son affectation ici à Yaoundé nous avons vu ses débuts plutôt calmes. Le malheur a voulu qu’en 2005/2006, cherchant à continuer le travail de redressement de l’Archidiocèse de Yaoundé initié par feu Monseigneur André Wouking, il ait accepté la coopération de la Central Africa Investment (CENA-INVEST) une filiale d’Afriland First Bank qui lui impose de prendre Monsieur Albert Roland comme économe diocésain de l’Archidiocèse de Yaoundé pour garantir la bonne gestion des crédits bancaires. Ce fût le début des déboires de Monseigneur Victor Tonyé Bakot.»

Ce que Mgr Jean Mbarga voile, c’est le montant financier que Mgr Bakot a empoché en vendant un lopin de terre à l’avenue Kennedy à Yaoundé. L’espace en question accueille un gigantesque hôtel appartenant à un milliardaire nordiste. Les travaux sont en cours. L’archidiocèse de Yaoundé a encore de la peine à tolérer cette transaction qui dégage un fort zeste de corruption. Car, se convainc Jean Mbarga, Albert Roland Amougou a « imposé l’aliénation des biens du diocèse sous de faux prétextes de remboursement; le cas le plus flagrant, c’est l’immeuble de l’Avenue Kennedy, sujet très préoccupant. Lorsque Monseigneur Victor Tonyé Bakot prend conscience de l’incompétence et la corruption de Monsieur Amougou Albert Roland, il met fin à son mandat d’économe diocésain et CENA-INVEST lui propose un autre collaborateur. Il subira par la suite une persécution publique d’une rare violence de ce dernier pour un projet immobilier teinté de malversations La Foncière et pour bien d’autres questions. » En un mot comme en mille, le défenseur de Mgr Bakot actuel n’est que celui-là qui l’a conduit droit sur le chemin tortueux de la démission forcée.

Alors quel sens donner à la lettre d’Albert Roland Amougou sur celui qu’il a conduit à la dèche ? « C’est de la mafia tout simplement. De l’escroquerie en préparation, d’un côté comme de l’autre, c’est-à-dire du côté de Mgr Bakot, qui se refuse à tout commentaire public depuis que cette affaire a débuté, tout comme du côté d’Albert Roland Amougou qui est en exil, et espère encore soudoyer celui-là qu’il a conduit à la géhenne, si je puisse ainsi le dire», indique un prêtre de l’archidiocèse de Yaoundé.

En réalité, malgré la démission imposée par le Vatican à Mgr Bakot, Albert Roland Amougou a tranquillement continué à duper l’ancien archevêque de Yaoundé, au point de lui faire signer de faux documents. Ce que confirme Mgr Jean Mbarga. «Monsieur Amougou va imposer à Monseigneur Victor Tonyé Bakot, retraité, de lui signer, sans mandat, une note lui donnant pouvoir sur la plateforme des investissements de l’Archidiocèse IOD (Institut des Ouvres diocésaines), bras séculier de la CDO (Centrale des œuvres diocésaines) qu’il revendique comme sa propriété personnelle pour tout contrôler. Sur fond de cette signature illégale et dénoncée, Monsieur Amougou Albert Roland, en cavale, va attaquer de nouveau l’Archidiocèse de Yaoundé: que de lettres acides, calomnieuses et violentes contre ce diocèse qu’il a ruiné et contre son Pasteur du fin fond de son exil !

Toutes ces transactions mafieuses –les ventes et placements financiers aléatoires- avaient été dénoncés par Repères, si bien que pour certains, c’est Repères qui était à l’origine de la mésaventure de Mgr Bakot. «En somme, Il faut que Monsieur Amougou Albert Roland où qu’il se trouve dans le monde, libère Monseigneur Victor Tonye Bakot de tout chantage, menaces et extorsions. C’est là la vraie thérapie qui consolidera sa santé ; elle est urgente. En outre, Il faut que Monsieur Amougou Albert Roland remette aux banques l’argent qu’il leur a extorqué actuellement imputé à l’Archidiocèse de Yaoundé. Il faut régler tous ces « problèmes » qui nuisent tant à l’Église qu’à notre pays.»

Aloys ONANA

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