Blanchiment des capitaux: Sortir de la « liste grise » du GAFI 

La préoccupation était au centre des échanges à l’occasion de la première session pour le compte de l’année 2025 du comité de coordination des politiques nationales de lutte contre le blanchiment des capitaux tenue le 25 juin dernier à Yaoundé.

Quelle est la stratégie à adopter par le gouvernement pour faire sortir le Cameroun de la liste grise du GAFI ?  Trouver une réponse à cette préoccupation était au centre des préoccupations de la première session pour le compte de l’année 2025 du comité de coordination des politiques nationales de lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.

Tout d’abord, a-t-on appris sur place, il est impératif de renforcer la formation des agents des institutions financières sur les exigences du GAFI. Une meilleure compréhension des normes internationales permettra aux acteurs du secteur de mieux se conformer aux exigences de lutte contre le blanchiment des capitaux. Des programmes de formation réguliers et adaptés aux réalités locales doivent être mis en place pour garantir une application efficace des réglementations.

Ensuite, il est crucial d’améliorer la sensibilisation des acteurs économiques sur les enjeux liés au blanchiment des capitaux. Des campagnes d’information ciblées pourraient aider à informer les entreprises sur les risques associés et sur les meilleures pratiques à adopter pour se conformer aux réglementations. Une sensibilisation accrue pourrait également encourager les entreprises à signaler les activités suspectes, renforçant ainsi le dispositif de lutte contre le blanchiment. De plus, le comité a souligné l’importance d’établir des partenariats avec des organisations internationales pour bénéficier de leur expertise et de leur soutien technique. Ces collaborations pourraient faciliter l’accès à des ressources et à des formations adaptées, permettant ainsi au Cameroun de renforcer son dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux.

Enfin, il est crucial d’améliorer la transparence et la coopération entre les différentes institutions gouvernementales et les acteurs du secteur privé. Une meilleure communication et un partage d’informations efficace permettront de renforcer la lutte contre le blanchiment des capitaux et d’assurer une mise en œuvre harmonisée du plan d’action.

Alors que le Cameroun est sous surveillance renforcée du Groupe d’action financière (GAFI) depuis le 23 juin 2023, le gouvernement avait adopté un plan d’action ambitieux avec un objectif fixé pour septembre 2025 pour sortir de cette fameuse « liste grise » du GAFI. Cependant, à ce jour, le taux de réalisation de ce plan d’action est inférieur à 40 %. Sur les 24 actions recommandées par le GAFI, seules 8 ont été mises en œuvre, laissant 16 actions encore à accomplir.

Le Cameroun se trouve à un tournant critique dans sa lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Avec un engagement renouvelé et des stratégies mieux adaptées, le pays peut espérer redresser la situation et restaurer sa réputation sur la scène internationale.

Par Julien Efila

 

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