Autoroute Yaoundé-Douala : Les 60 premiers km réceptionnés

Pour un coût de 423,5 milliards de F CFA, la phase 1 de l’ambitieux projet qui entend à terme relier la capitale politique camerounaise à la ville de Douala a été inaugurée le 02 octobre 2024 par le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi.
Longue de 60 kilomètres, la phase 1 de de l’autoroute Yaoundé-Douala la qui relie la capitale politique, Yaoundé, à Bibodi, dans la région du Nyong-et-Kellé a été mise officiellement en service par le ministre des travaux publics, le 02 octobre 2024. Avec un coût total de 423,5 milliards de FCFA, cette première phase marque une avancée significative dans le développement des infrastructures routières du pays, bien que son achèvement ait été entaché de retards notables, car, lancée en 2014, elle n’a été réceptionnée qu’en décembre 2022, soit près de huit ans après le début des travaux. Un délai prolongé qui a suscité des préoccupations parmi les citoyens, qui craignent que les retards ne se reproduisent dans les phases ultérieures du projet.
Malgré ces inquiétudes, l’inauguration de cette première section a été accueillie avec enthousiasme, car elle représente une étape cruciale dans la modernisation des infrastructures de transport au Cameroun. Car en effet, l’ambitieux projet vise à fluidifier le trafic entre les deux villes principales du pays et à améliorer les échanges commerciaux au sein de la sous-région Afrique centrale. L’infrastructure est en effet conçue pour faciliter le transport et le transit sur des corridors stratégiques tels que Douala-Ndjamena, Douala-Bangui et Douala-Brazzaville. En reliant ces points névralgiques, l’autoroute devrait également contribuer au développement économique des localités traversées.
Bien que relativement courte avec ses 60 kilomètres, la phase 1, à en croire l’ingénieur de l’Etat a été réalisée avec des caractéristiques techniques impressionnantes. Elle comprend la construction de plusieurs infrastructures essentielles, telles que des ponts, des passages supérieurs et inférieurs, ainsi que des dalots pour assurer un bon drainage. Ces éléments sont cruciaux pour garantir la sécurité et la fluidité du trafic sur cette route stratégique.
Le coût de 423,5 milliards de FCFA pour la phase 1 a été un investissement significatif pour le gouvernement camerounais, qui a misé sur l’entreprise China First Highway Engineering Co. Ltd (CFHEC) pour la réalisation des travaux. Cette entreprise d’après le Mintp a été choisie en raison de son expertise et de son expérience dans la construction d’infrastructures routières à grande échelle. Cependant, les retards accumulés lors de cette phase ont laissé un goût amer chez de nombreux citoyens, qui espèrent que les leçons tirées de cette expérience seront appliquées lors des phases suivantes.
Julien Efila