Alternance au sommet de l’Etat : L’ATP milite une transition démocratique de quatre ans

L’offre de cette plateforme dirigée par, Olivier Bilé, le président des Libérateurs est contenue dans un manifeste qui vient d’être rendu public.

A moins de deux ans de la présidentielle 2025, la question de l’alternance au sommet de l’Etat, passant par une obligatoire transition politique fait débat. Et c’est l’Alliance pour la Transition pacifique(ATP) qui vient de susciter le dernier en date.

En effet, dans déclaration intitulée « Manifeste de la transition refondatrice au Cameroun », cette plateforme composée des partis politiques, militants et personnalités politiques, mais aussi des organisations membres de la société civile, vient une fois de plus de donner un coup de pied dans la fourmilière en rouvrant ce sempiternel débat. Favorable à une transition politique au Cameroun, cette plateforme propose une période transition de quatre ans comme unique gage d’une alternance démocratique au sommet de l’Etat. L’objectif estime le manifeste étant le passage progressif du Cameroun d’un régime non-démocratique à une démocratie. « Compte tenu de l’état de délabrement des institutions camerounaises, la transition refondatrice devrait s’établir sur une durée raisonnable.

Une temporalité permettant d’édifier une nouvelle fondation pour le Cameroun. Une fondation qui assurera au pays durabilité, solidité et efficacité. Afin de remplir valablement les objectifs qui précèdent, nous avons opté pour une durée de transition de 4 ans », peut-on lire dans le document cosigné par : Olivier Bilé (Les Libérateurs) ; Djeukam Tchameni(MDI) ; Cabral Libii(Député) ; Célestin Djamen(APAR) ; Georges Minyem(LCN) ; Jean Pierre Djemba(PSC) ; Jean Marie Ndzana(A12/A25) et Prosper Nkou Mvondo(Univers).

Il s’agira alors d’après ce cadre de dialogue, de concertation et surtout de mutualisation des partis politiques, associations de la société civile, d’une période au cours de laquelle le peuple camerounais s’attellera à mettre les compteurs en mode « Pause », afin de remodeler les institutions dans le sens du mieux-vivre et mieux-être collectifs. Cette transition politique sera donc une « halte historique » que se donnera le pays pour se concerter, analyser froidement son passé et son présent, afin de se donner les moyens d’un nouveau départ et d’une nouvelle destination. En somme, ajoute le manifeste, « la transition politique sera un projet de refondation politique et institutionnelle visant à construire un Cameroun nouveau. Cette période de quatre ans se terminera par  par un référendum et des élections générales.

Si l’ATP ne cite aucun nom quant aux hommes et femmes qui pourraient diriger cette transition de quatre ans, le manifeste qui fait couler beaucoup d’encres et de salives intervient néanmoins après d’autres sorties au cours desquelles, certaines personnalités également favorables à une transition politique au Cameroun avaient annoncé leur intention de la diriger. Il s’agit du Pr Titus Edzoa, l’ancien secrétaire général à la présidence de la République embastillé pendant 17 ans et libéré en 2014, ou encore de l’avocat, Akere Muna. En réaction à ces sorties, le ministre de la communication, René Emmanuel Sadi avait indiqué qu’il n y a « aucune raison d’en appeler en ce moment à une transition politique au Cameroun, car, les institutions fonctionnent normalement, le président de la République exerce pleinement ses fonctions ». La question, à en croire le membre du gouvernement ne peut donc pas se poser.

Si ces premiers appels à une transition politique au Cameroun ont subi les foudres du gouvernement, qu’en sera-t-il du manifeste d’Olivier Bilé et ses compagnons ?

Julien Efila

 

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