Agroalimentaire: Olam Agri affiche plus de 120 milliards FCFA de chiffre d’affaires annuel
Lors de la célébration le 17 mai dernier, de ses 30 ans d’activité au Cameroun, Olam Agri a indiqué que son chiffre d’affaires annuel a grimpé de 200 millions FCFA en 1995 à plus de 120 milliards FCFA aujourd’hui.
Depuis sa création en 1995, Olam Cameroun s’est imposée comme un acteur majeur de l’agroalimentaire dans le pays, avec un chiffre d’affaires qui a grimpé de 200 millions FCFA à plus de 120 milliards FCFA aujourd’hui. Cette progression s’explique, d’après le top management de l’entreprise, par une diversification méthodique et un investissement soutenu dans des filières stratégiques.
Ainsi, le groupe agroalimentaire a successivement développé sept secteurs d’activité, du cacao en 1995 au récent lancement en 2025 d’une nouvelle gamme d’aliments pour poissons. Entre-temps, le groupe a investi dans le café (1996), la distribution de riz (1997), le bois (2005), les produits laitiers et conserves (2006), et la minoterie (2015), s’appuyant toujours sur l’objectif central de renforcer la sécurité alimentaire au Cameroun.
L’activité rizicole constitue un pilier historique, avec 28 ans d’expérience. Initiée en 1997 par l’importation et la distribution de riz en sacs de 50 KG, Olam Cameroun se revendique aujourd’hui comme le premier fournisseur national de riz, proposant plusieurs marques phares comme « Riz Bijou », « Lune d’Afrique », et « Meme Cassé ». L’innovation s’est traduite notamment par le lancement du « premier » riz fortifié du pays, « Riz Bijou Fortifié », destiné à répondre aux besoins nutritionnels des consommateurs.
L’investissement majeur dans la minoterie locale illustre la stratégie d’intégration verticale d’Olam Cameroun. En 2015, le groupe a consacré plus de 30 milliards FCFA à la construction d’une usine ultramoderne à Bekoko, dans la périphérie de Douala, capable de transformer 600 tonnes de blé par jour. A en croire Nathan Djomou Djomou, directeur national ventes céréales, l’usine, entièrement automatisée, alimente aujourd’hui les marchés avec des farines qui dominent tous les segments : « Bijou Standard » pour la boulangerie classique, « Bijou Gros Pain » pour les pains à gros volume, « Bijou Agege » pour les pains mous, « Bijou Mammy », spécifiquement conçue pour les beignets populaires vendus par les femmes commerçantes dans les quartiers.
Cette diversification est saluée par les artisans boulangers comme par les consommateurs, qui bénéficient désormais d’une offre locale, « stable et de qualité ». Au-delà des chiffres, la présence d’Olam Agri au Cameroun s’est traduite par un impact sur le tissu socio-économique local. D’abord sur le plan de l’emploi : plus de 500 salariés directs sont aujourd’hui répartis entre les unités commerciales, industrielles et logistiques du groupe, auxquels s’ajoutent plus de 1 000 emplois indirects, notamment dans la distribution, le transport, les services de sécurité, le nettoyage industriel, ou encore la manutention.
Loin de se reposer sur ses acquis, Olam Agri affiche de nouvelles ambitions pour les années à venir, avec un accent mis sur la valeur ajoutée locale et l’innovation durable. Parmi les projets évoqués par la direction : la production de pâtes alimentaires, pour capitaliser sur la matière première locale issue de la minoterie ; Le développement d’une filière intégrée d’alimentation animale, en lien avec les besoins croissants des éleveurs ; La transformation d’huile de palme, avec des standards de durabilité certifiés ; Et le renforcement de la distribution d’aliments pour poissons, amorcée en 2025. L’entreprise souhaite également renforcer son empreinte verte, en réduisant son empreinte carbone, en recyclant ses emballages, et en favorisant les circuits courts d’approvisionnement.
La réorganisation mondiale d’Olam en 2021 a conduit à la structuration de ses activités camerounaises en deux entités : Olam Food Ingredients (OFI) Cameroun pour le cacao, et Olam Cam SA pour le riz et la minoterie.
Hélène Tientcheu
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