Afrique centrale et Est: Comment diversifier les économies des deux sous-régions

La mise en œuvre des solutions de recherche et d’innovation rapides pour accélérer la diversification économique des pays de ces deux sphères géographiques a été au centre de la Réunion du Comité intergouvernemental des Hauts Fonctionnaires et Experts (CIE) qui a clôturé ses travaux le 18 octobre 2024 à Yaoundé.
C’est sous le thème : « mise en œuvre des solutions de recherche et d’innovation rapides pour accélérer la diversification économique en Afrique centrale et de l’Est » que la troisième session conjointe du Comité Intergouvernemental des Hauts Fonctionnaires et Experts (CIE) de l’Afrique Centrale et de l’Est, de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) a clôturé ses travaux le 18 octobre 2024 à Yaoundé, sous la présidence du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine OUSMANE MEY.
Au terme de quatre jours de réflexions et de discussions, ces travaux auxquels prenaient part près de 200 délégués venus de 21 pays africains, les Partenaires Techniques et Financiers, ainsi que des acteurs du secteur privé, de la société civile et des Centres de recherche, ont débouché sur des propositions de solutions visant à amplifier la mise en place des programmes de recherche et d’innovation, en tant que leviers de croissance et de diversification des économies des deux sous-régions.
Pour le Ministre de l’Economie, ces recommandations constituent le point de départ d’un processus qui doit conduire vers une Afrique plus prospère. Elles s’inscrivent dans la dynamique de transformation structurelle des économies de l’Afrique Centrale et de l’Est. Concrètement, les travaux de Yaoundé recommandent aux Etats : l’accroissement des financements alloués à la recherche-développement, la création d’un pôle africain de recherche, ainsi que la mutualisation accrue des efforts et des initiatives pour tirer avantage des ressources naturelles qui proviennent de l’économie bleue et de l’économie verte, entre autres prescriptions.
Libre-échange continentale
Les débats ont tourné autour des préoccupations en rapport avec la diversification économique et la transformation structurelle en vue d’un développement inclusif et durable dans la sous-région. Certaines réalisations clés ont été soulignées par le directeur Exécutif de la CEA, notamment le soutien à l’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) en finalisant des stratégies nationales et régionales dans huit pays, ainsi que deux rapports sur le genre et l’inclusion commerciale. Le bureau a également organisé la Semaine de la ZLECAf en Afrique centrale, organisé des ateliers de renforcement des capacités et renforcé l’expertise sur la comptabilité du capital naturel, les comptes satellites du tourisme et les économies bleue et forestière.
Il a également fait progresser le développement de zones économiques spéciales (ZES) de nouvelle génération, avec des avancées notables dans l’initiative des batteries de la République démocratique du Congo et la promotion des écosystèmes numériques au Gabon. Des défis tels que l’instabilité politique, les retards administratifs et les ressources financières limitées ont été identifiés, soulignant la nécessité d’un engagement de haut niveau et de la mobilisation des ressources du secteur privé.
En 2025, la priorité sera donnée à la promotion de la diversification économique et l’industrialisation, en particulier par l’exploitation durable des ressources naturelles et des zones économiques inclusives, tout en assurant la collaboration avec les agences des Nations Unies et les partenaires stratégiques pour atteindre des objectifs de développement plus larges.
EM