40 ans du RDPC : Entre satisfaction et défis à surmonter

Le parti a célébré sur toute l’étendue du territoire son quarantième anniversaire, un moment de fierté pour ses membres, mais aussi une occasion de réfléchir aux défis persistants qui touchent le pays.

 

Le Rassemblement démocratique du Peuple camerounais (RDPC)a célébré ses quatre décennies de vie politique le 24 mars dernier. Fondé lors d’un congrès à Bamenda en 1985, le parti a vu le jour dans un contexte de parti unique, sous l’impulsion de Paul Biya, alors nouveau président de la République du Cameroun. Aujourd’hui, le RDPC compte 360 sections à l’intérieur du pays et 17 à l’étranger, mobilisant ses militants pour des meetings festifs à travers le territoire.

L’histoire du RDPC est marquée par des évolutions significatives. Après sa création, le parti a dû naviguer dans un paysage politique complexe, notamment avec l’introduction du multipartisme en 1990. Lors des premières élections de cette nouvelle ère en 1992, le RDPC a rencontré des difficultés, remportant seulement 88 sièges à l’Assemblée nationale. Cependant, lors de l’élection présidentielle de la même année, Paul Biya a été réélu avec 39 % des suffrages contre 35 % pour son principal adversaire, Ni John Fru Ndi.

 

Quarante ans après sa création, le parti au flambeau ardent se positionne comme le parti majoritaire au parlement et dans les instances locales, continuant de gouverner le pays. Ses dirigeants se félicitent d’avoir contribué à l’instauration de la démocratie au Cameroun, illustrée par la diversité des partis politiques et la liberté d’expression. Le parti revendique également un rôle clé dans la consolidation de la paix et l’amélioration des conditions de vie des Camerounais.

Jean Nkuete, le secrétaire général du Comité central du RDPC, a récemment déclaré que le parti développe une vision claire pour le pays, axée sur la paix, l’unité et le développement national. Il prône un renouveau permanent du vivre ensemble et de la qualité de vie des populations.

Cependant, malgré ces ambitions, de nombreux défis persistent. Les Camerounais continuent de faire face à des problèmes fondamentaux tels que l’accès. Les conditions de vie se détériorent, exacerbées par des problèmes de mal gouvernance, de corruption et de détournement de fonds publics. Le chômage reste élevé, et des discours de haine ainsi que des tensions tribales émergent, témoignant d’un repli identitaire inquiétant. Les crises dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord demeurent des préoccupations majeures.

Face à ces défis, le RDPC, au pouvoir, est appelé à prendre ses responsabilités. Le rajeunissement de ses effectifs et des institutions de la République est devenu une nécessité. L’amélioration des conditions de vie et de travail des citoyens, ainsi que la gestion des crises sécuritaires, sont des enjeux cruciaux qui interpellent le parti.

À l’approche de l’élection présidentielle, le RDPC intensifie ses efforts pour garantir la victoire de son leader. Toutefois, il est essentiel que le parti n’oublie pas de se réconcilier avec le peuple camerounais, qui souffre des conséquences de ses manquements. La confiance entre le parti et les citoyens doit être restaurée pour assurer un avenir meilleur.

 

Julien Efila

 

 

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